Dimanche dernier, le PDG du groupe tricolore Gaussin présentait les premiers véhicules électriques fabriqués dans l’émirat.
L’importance et la profondeur de la relation historique et amicale entre la France et le Qatar n’est plus à prouver. Nos liens économiques sont devenus, au fil des ans, l’élément-clé du dynamisme et de la bonne santé de ce partenariat unique. Alors que les projecteurs seront braqués sur Doha, encore un peu plus que d’habitude, à l’approche de la coupe du monde de football en 2022, et dans un contexte géopolitique et économique incertain, les entreprises françaises auraient tout intérêt à saisir cette opportunité. Qui peut très vite se transformer en « success story ».
L’entreprise Gaussin est ainsi devenue l’exemple même de la capacité d’exportation de notre expertise à l’international. Fondée à Héricourt, dans la région Bourgogne-Franche Comté, cette entreprise familiale est l’un des leaders dans le domaine de la mobilité propre et intelligente des marchandises et des personnes dans l’Hexagone. En 2019, le groupe a d’ailleurs remporté le Concours mondial du transport par véhicule autonome.
Il est désormais présent au Qatar, avec d’énormes enjeux et perspectives. Le 13 décembre dernier, et ce en grande pompe, avec notamment la présence du ministre d’État Ahmad ben Mohammed al-Sayed, le ministre des Transports et des Communications, Jassim Saif Ahmed al-Sulaiti, et l’ambassadeur de France au Qatar, Franck Gellet, Christophe Gaussin, le PDG du groupe Gaussin, a présenté les premiers véhicules électriques entièrement « made in Qatar », dans son usine de la Qatar Free Zone, la Gaussin Advanced Mobility Electric (GAME).
C’est ici qu’a été fabriquée et assemblée la première commande de 22 tracteurs portuaires électriques (les APM75T), livrée à l’opérateur qatari QTerminals, chargé de la gestion du port de Doha. L’autorité portuaire a également pour fonctions de permettre les importations et les exportations du Qatar, ses flux commerciaux maritimes et, globalement, de stimuler la croissance économique locale et régionale.
« Qatar 2030 »
Dans l’émirat, d’ailleurs, Gaussin ne manque pas de perspectives importantes. Le groupe a, pour rappel, produit les premiers véhicules électriques « civils », qui dans un contexte sensible de lutte contre le réchauffement climatique, contribueront à faire chuter les émissions de dioxyde de carbone des transports. Et sont parfaitement indiqués pour se déplacer au Qatar, puisqu’ils fonctionnent par des températures extrêmement élevées (jusqu’à 50 °C). Gaussin a également obtenu une licence exclusive avec le groupe qatari de transports et de mobilité Al Attiya, pour au moins deux décennies, afin de fournir en véhicules électriques, non seulement le port, mais également l’aéroport et les smart cities (ou « villes intelligentes ») à venir.
Tout ceci s’inscrit dans le cadre de la fameuse « Vision Qatar 2030 », qui comprend notamment des actions pour mener à bien la transition énergétique, comme la mise en avant des énergies propres lors des grands événements (Mondial 2022). Mais également l’association de Doha avec des entreprises françaises à la compétence reconnue, afin de faire naître des partenariats exclusifs qui promeuvent le talent tricolore, d’une part, et renforcent l’expertise locale d’autre part. Tout en développant les zones franches du pays, où sont fabriqués les véhicules électriques.
Non seulement ces infrastructures sont à la pointe de la technologie et au service des entreprises étrangères, mais elles permettront sans doute, grâce à la présence d’un leader comme Gaussin, d’attirer de nouvelles sociétés françaises. Qui pourraient accompagner l’émirat dans son développement et sa « Vision 2030 ». Les véhicules « made in Qatar », pour rappel, favorisent déjà la mobilité propres des personnes et des marchandises, avec des batteries à hydrogène – un must pour Doha, qui ne pouvait pas mettre de côté son atout gazier au service de cette transformation.
Enfin, Gaussin peut aussi fièrement se targuer d’avoir permis la création d’emplois sur place. Et ce sont désormais des écoles et des filières entières qui sont en train de se développer au service de cette nouvelle économie verte, à laquelle la France aura grandement contribué.
Crédits photo : Christophe Gaussin entourés d’officiels qataris et, notamment, de l’ambassadeur de France.
