Somalie : Washington maintient la pression sur les shebab

Le gouvernement américain confirme avoir frappé lundi par deux fois le sud-est du pays. Bilan : 12 shebab éliminés.

Alors que Washington reprend durablement pied sur le sol somalien après avoir rouvert son ambassade à Mogadiscio début décembre – et cela après près de 30 ans de retrait diplomatique – l’Oncle Sam cherche désormais à clore définitivement le dossier shebab. La Somalie souffre en effet depuis trop longtemps de cette menace perpétuelle, cruelle et sanglante.

Concrètement les shebab disposent d’une marge de manoeuvre plus faible depuis 2011 et la perte de Mogadiscio. Toutefois, ces derniers restent encore très actifs sur le territoire. Notamment dans de vastes zones rurales, d’où ils mènent des opérations de guérilla et des attentats-suicides jusque dans la capitale.

En conséquence, le rythme des opérations des forces spéciales US s’accélère localement. A ce titre, une offensive aérienne menée mi-décembre dans la région de Gandarsh (Sud) a permis de mettre hors d’état de nuire pas moins de 62 terroristes.

Logiquement, ce travail de sape se poursuit doucement mais surement puisque 12 nouveaux djihadistes ont perdu la vie en début de semaine dans le sud-est du pays. C’est ce que révèle dans un communiqué le Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) :

« Les frappes aériennes du 11 février ont été lancées alors que les forces somaliennes effectuaient une opération dans la région où les shebab mènent des activités terroristes et exploitent la population locale en levant des taxes illégales. »

5 bases militaires sur le territoire

Techniquement, l’armée américaine dispose de 5 bases militaires sur le territoire et opère régulièrement par les airs pour frapper les terroristes. Plus d’une trentaine d’attaques par drone sont d’ailleurs intervenues en 2018 (sur 45 attaques recensées).

Cette augmentation fait suite à une réforme de l’administration Trump qui a classé, en mars et septembre 2017, plusieurs régions somaliennes en « zone d’hostilité active” » Un statut facilitant les procédures autorisant ces frappes.

Pour rappel, le  géant outre-Atlantique avait fermé son ambassade dans la capitale en 1991, alors que la guerre civile faisait rage. C’est donc sans surprise que le Département d’Etat considère « cet événement historique (comme le reflet) des progrès de la Somalie au cours des dernières années. (Mais aussi) comme un autre pas en avant dans la formalisation de l’engagement diplomatique des Etats-Unis à Mogadiscio ».

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