Nommé il y a moins d’un mois, Rafi Peretz multiplie les polémiques et pourrait rapidement prendre la porte.
Rafi Peretz, le ministre de l’Education du gouvernement d’intérim du Premier ministre Netanyahou, est extrêmement présent médiatiquement depuis sa nomination, le 17 juin dernier. Malheureusement, l’intéressé, qui occupe également le poste de rabbin, enchaîne bourde sur bourde. Et cela, au grand dam du monde politique local et de la société civile israélienne.
Pas plus tard que samedi, R. Peretz a en effet affirmé sur les ondes télévisuelles du pays qu’il était possible d’éduquer les homosexuels afin que ces derniers regagnent « le droit chemin ». Le ministre a d’ailleurs ajouté avoir conseillé, avec succès, un étudiant qu’il avait eu sous ses ordres par le passé. « Je pense qu’on peut. J’ai une connaissance approfondie de l’éducation et je l’ai fait aussi. »
Netanyahou réagit
Sans surprise, la fronde populaire et les mouvements LGBT n’ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur ce polémiste, visiblement de passage. « Quand un ministre de l’Éducation dit ce genre de choses, cela montre son attitude et ses intentions envers le système éducatif. Cela nous renvoie à des périodes sombres », a a ainsi estimé un manifestant, dimanche, lors d’un rassemblement de plusieurs centaines de personnes à Tel-Aviv.
De son côté, Benjamin Netanyahou est même monté au créneau la veille pour condamner les salves de Peretz reprises par Ouest France : « Les propos du ministre de l’Éducation sur la communauté LGBT ne sont pas acceptables et ne reflètent pas la position du gouvernement que je dirige. » Un rappel à l’ordre, certes laconique, mais clair comme de l’eau de roche.
Cisjordanie et Juifs américains également au menu
Pour autant, le travail de sape du ministre ne s’est pas arrêté en si bon chemin, puisque Peretz a également évoqué l’épineux dossier de la Cisjordanie. Plus précisément, le droit de vote des Palestiniens qu’il souhaite voir disparaître au sein d’un territoire totalement annexé par l’Etat hébreu.
Plus récemment, ses propos inacceptables ont même franchi l’Atlantique et indigné la communauté juive US. Comment ? En soutenant que « le taux de mariages mixtes chez les Juifs américains (s’apparentait) à une seconde Shoah ». Ni plus, ni moins.
Dossier à suivre, bien évidemment…
A lire aussi : Israël baptise du nom de Trump une colonie du Golan occupé
