Les Nations unies ont répondu favorablement à l’appel de l’Érythrée sous embargo économique et politique depuis 2008.
La nouvelle orientation diplomatique opérée par Asmara consistant à se rapprocher de ses voisins éthiopien, djiboutien et somalien – et cela afin d’apaiser les tensions régionales – a finalement séduit l’ONU qui a décidé de lever ses sanctions.
La Grande-Bretagne a d’ailleurs joué un rôle déterminant dans ce dossier en prenant l’initiative de faire circuler parmi les membres du Conseil de sécurité un projet de résolution appelant à mettre fin à ce blocus généralisé.
L’institution reprochait en effet jusque-là à l’Érythrée son conflit territorial avec Djibouti, son soutien à des groupes armés rebelles en Somalie et son soutien à des actions terroristes en Ethiopie.
Concrètement, l’embargo onusien portait sur les importations d’armes mais aussi sur un gel des actifs financiers de différentes personnalités et organismes locaux et d’une suspension des visas pour des personnalités locales.
Djibouti attend plus d’efforts
Pour autant, l’Etat érythréen n’est pas encore sorti d’affaire puisqu’il devra présenter un rapport tous les six mois au Conseil démontrant les efforts consentis pour normaliser ses relations avec Djibouti… où la France, les Etats-Unis et la Chine disposent de bases militaires, relaie Le Point.
La renégociation des frontières terrestres et maritimes entre les deux pays et la résolution du conflit portant sur Ras Doumeira, un promontoire stratégique surplombant l’entrée de la mer Rouge au nord de Djibouti-ville, attireront ainsi particulièrement l’attention des observateurs.
