Tchad : un numéro vert pour lutter contre la corruption

|
16.01.2018

Le Tchad souhaite diminuer son train de vie alors que les recettes pétrolières se font plus rares.

N’Djaména est actuellement soumise aux fluctuations capricieuses de l’or noir. Le gouvernement cherche donc les solutions idoines pour faire des économies. Si Le Point souligne que « de nombreux projets ont été ajournés ou reportés et le budget d’investissement réduit à sa plus simple expression », c’est bien la lutte contre la fuite délictueuse des deniers publics qui inquiète les plus hautes sphères de l’Etat.

Et pour cause, « ce pays de 14 millions d’habitants est classé 159 ème sur 179 par l’ONG Transparency International à l’indice de perception de la corruption » selon les données de l’année 2016. Le chantier demeure donc abyssal pour le gouvernement d’Idriss Déby Itno, qui a récemment instauré un numéro vert à destination des opérateurs économiques locaux, mais aussi de ses concitoyens témoins d’une irrégularité.

Vers une responsabilisation de la population

Désormais, ces derniers pourront composer le 700 afin « d’alerter l’Inspection générale des finances pour dénoncer tout agent indélicat qui chercherait à se faire corrompre dans le cadre de la délivrance d’un papier administratif ou le paiement d’une taxe. »

Le ministère tchadien des Finances confirme par ailleurs que cette initiative entre pleinement dans un vaste projet « d’assainissement des finances publiques pour lutter contre le détournement de fonds générés par les différentes régies financières ».

Et force est de constater que les autorités ne plaisantent pas, puisque 500 militaires de la garde présidentielle ont déjà été affectés à la chasse aux fraudeurs au sein des différentes structures douanières nationales.

Partages