Alors que les arrestations d’opposants s’enchaînent à Khartoum, la Maison Blanche hausse le ton.
Depuis le début de l’année, le Soudan est plongé dans une crise politique et sociale particulièrement alarmante alors que le pays est rongé par l’inflation sur plusieurs produits de première nécessité. Les manifestations populaires dans les rues de la capitale sont donc légion contre la hausse de prix. Mais les arrestations aussi car les autorités locales multiplient les interventions musclées.
Et cela, à destination de toutes les couches de la société soudanaise puisque des centaines de leaders politiques – tels que Fadlalah Burma Nasir, le numéro deux du principal parti d’opposition ainsi que Mokhtar al-Khatib, secrétaire général du parti communiste – d’activistes et de simples citoyens ont goûté récemment à la case prison, relaie RFI.
Pire, leurs conditions de détention seraient particulièrement difficiles martèlent plusieurs ONG qui s’inquiètent que Khartoum bafoue autant les droits de l’Homme en ayant recours à des traitements dégradants voire inhumains.
Pression accrue des Etats-Unies
Désormais, le dossier est entre les mains de Washington qui ne cache pas son inquiétude sur cet épineux dossier alors que les Etats-Unis ont levé en octobre dernier l’embargo pesant sur le pays. Donald Trump a en conséquence de nombreuses cartes en main pour faire pression sur le régime soudanais.
Pour rappel, Khartoum avait convaincu la Maison Blanche de lever les sanctions économiques à son égard après s’être « conformé aux cinq points d’une feuille de route établie par les Américains. A savoir la fin du soutien aux groupes rebelles au Soudan du Sud, des hostilités au Darfour, au Nil-Bleu et au Kordofan du Sud. Mais aussi par une action renforcée en matière de lutte contre le terrorisme ».
