L’ONU veut obtenir des résultats concrets au Soudan du Sud sous peine d’instaurer rapidement de nouvelles sanctions.
Plongé depuis décembre 2013 dans une guerre civile consternante, le Soudan du Sud perd peu à peu la confiance des institutions onusiennes. Il est vrai que les luttes intestines opposant le président, Salva Kiir, et son ancien vice-président, Riek Machar, n’offrent pas un rayonnement international des plus flatteurs.
Néanmoins, le Conseil de sécurité a décidé jeudi de renouveler pour une année sa mission de paix dans ce territoire sinistré. Pour autant, l’organisation a nettement précisé dans sa résolution qu’elle sévirait si la situation n’évoluait pas dans le bon sens. Et cela, dans les plus brefs délais.
Washington milite en effet depuis plusieurs mois pour que la communauté internationale instaure un embargo sur les armes afin de calmer l’ardeur des belligérants. Sans résultats probants pour le moment puisque Moscou et Pékin s’opposent toujours à cette éventualité.
Une situation figée
A ce stade, le texte se limite donc à demander à toutes les parties de stopper immédiatement les combats au Soudan du Sud, assurant que les auteurs de violations dans le pays devront obligatoirement répondre de leurs actes. La résolution appelle également les parties en présence à ne pas entraver l’action de cette force de paix ainsi que celle des ONG.
Les Nations unies prévoient par ailleurs de maintenir localement un contingent de Casques bleus de 17 000 soldats, en y incluant une force de protection régionale n’excédant pas 4000 hommes. Mais aussi une force policière estimée à 2101 agents.
Pour rappel, 41 hauts responsables sud-soudanais sont suspectés par l’ONU de s’être rendus coupables depuis le début du conflit de crimes de guerre, à l’image de viols et de meurtres à caractère ethnique. Des actes susceptibles d’être requalifiés en crimes contre l’humanité.
Etudiant en master de journalisme, Bertrand Faure se destine à la presse écrite. Passionné de relations internationales, il nourrit un tropisme particulier pour le Maghreb et la région MENA, où il a effectué de nombreux voyages.