Egypte : le Parlement adopte une révision constitutionnelle « pro al-Sissi »

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16.04.2019

Les députés égyptiens ont voté mardi plusieurs amendements polémiques prolongeant l’état de grâce présidentiel.

Avec 97 % des suffrages à son actif, Abdel Fattah al-Sissi s’était épargné une « légère tension » lors de la présidentielle 2018. Une session électorale dépourvue d’ailleurs de tout suspens, puisque aucun candidat crédible n’avait « tenté sa chance » pour s’asseoir sur le trône du raïs.

Le second mandat d’al-Sissi ne s’arrêtera pas en 2022 comme le prévoit la Constitution, mais en 2024. « Mieux », l’hémicycle a également voté une mesure permettant au chef d’Etat de poursuivre, le cas échéant, jusqu’en 2030, avec un troisième mandat de six ans. Et cela alors que la mouture précédente se limitait à seulement deux mandats de 4 ans.

Marasme politique

Mais ce n’est pas tout, souligne Le Point… Car « la révision constitutionnelle accroît (parallèlement) le contrôle du pouvoir judiciaire par l’exécutif et institutionnalise le rôle politique de l’armée, pilier du régime. Exemple : l’article 185 octroie désormais au président le pouvoir de nommer les autorités judiciaires pour une période de quatre ans, ou jusqu’à l’âge de leur retraite ». Rien que ça.

Au milieu de ce marasme politique – auquel la presse étrangère n’a pas été conviée -, on en oublierait presque que ce vote octroie à présent au moins un quart des sièges de l’assemblée à des femmes.

A suivre donc…

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