La ville est le siège du gouvernement reconnu par la communauté internationale depuis le début de la guerre civile en 2014.
Un journaliste yéménite a été tué par l’explosion de sa voiture dans la ville portuaire d’Aden, dans le sud du pays, a déclaré jeudi un responsable. Il s’agit de la dernière attaque de ce type dans le siège du gouvernement internationalement reconnu du Yémen.
Le ministre de l’Information, Moammar al-Iryani, a déclaré qu’un engin explosif improvisé avait été placé dans la voiture de Saber al-Haidari, un employé du ministère qui travaillait également pour la chaîne de télévision japonaise NHK. L’engin a explosé mercredi en fin de journée, tuant le journaliste.
Il a indiqué dans une série de messages sur Twitter qu’al-Haidari avait fui la capitale, Sanaa, en 2017, en raison des restrictions croissantes imposées par les rebelles houthis qui tiennent la ville. Aucun groupe n’a immédiatement revendiqué la responsabilité de l’attaque.
Crise humanitaire
La ville côtière d’Aden a été secouée par plusieurs explosions ces dernières années, imputées à des filiales locales des groupes djihadistes Al-Qaïda et État islamique. Les Houthis, des rebelles chiites soutenus par l’Iran, ont également attaqué la ville, notamment avec des missiles balistiques et des drones chargés d’explosifs.
En novembre, une journaliste yéménite et son enfant avaient été tués dans une explosion visant le véhicule de sa famille à Aden. La ville est le siège du gouvernement reconnu par la communauté internationale depuis que les Houthis ont pris le contrôle de Sanaa, en 2014, déclenchant la guerre civile au Yémen.
Une coalition dirigée par l’Arabie saoudite est entrée en guerre en mars 2015, soutenue par les États-Unis, pour tenter de rétablir le gouvernement au pouvoir. Malgré une campagne aérienne et des combats au sol incessants, la guerre est largement tombée dans une impasse et a engendré l’une des pires crises humanitaires au monde selon les Nations unies.
Crédits photo : La ville portuaire d’Aden, au Yémen, siège du gouvernement reconnu par la communauté internationale (Wikimedia Commons).