Mahrez Hammami, le chef qui croit en l’avenir du tourisme tunisien

En Tunisie, les temps sont durs pour le tourisme mais des hommes continuent d’y croire, le Chef Mahrez Hammami en fait partie.

Alors que la crise sanitaire bat son plein et que la crise politique perdure depuis plusieurs mois, l’économie tunisienne traverse une période difficile.

Tourisme: un secteur en difficultés

Les chiffres sont loin d’être rassurants notamment avec les recettes du secteur du tourisme qui ont chuté de 60% au premier trimestre, un secteur clé pour le pays,  qui représente 8 à 14% du PIB.

Un an et demi de pandémie n’ont pas été sans impact sur le tourisme tunisien mais aujourd’hui, l’heure est à l’adaptation. Cependant, le revirement de situation politique depuis le 25 juillet dernier donne de l’espoir. Pour rappelle, Kaïs Saïed a décidé, ce jour là,  de geler les travaux du Parlement pour 30 jours et de s’octroyer le pouvoir exécutif, à l’issue d’une journée de manifestations visant notamment le principal parti au pouvoir, Ennahdha.

Mais les Tunisiens continuent de lutter pour sauver le pays, hommes et femmes, cultivent de l’espoir pour ce pays avec des journées de vaccination par millions et des appels répétitifs à l’unité et à la solidarité partout dans le pays et ailleurs avec une diaspora soucieuse des préoccupations de son pays et qui répond, toujours à l’appel.

Chef Mahrez Hammami « un combat pour le tourisme »

En Tunisie il  y a des hommes comme Mahrez Hammami qui se battent pour sauver le tourisme et l’image de la Tunisie à l’international. Chef exécutif de l’hôtel Sol Azur à Hammamet nord, à 50km de Tunis, Mahrez continue à y croire et travaille  dur pour réaliser son rêve d’une « Tunisie meilleure ».

Rencontré à l’hôtel, il a comme mission de faire reluire l’image de l’hôtel, sa journée commence aux aurores et se termine tard le soir, après la fermture du restaurant. Au four et au moulin, il nous explique sa motivation, en homme passionné pour servir son pays : « Malgré la crise, la covid 19 et les difficultés économiques, nous restons optimistes et travaillons pour que les touristes soient toujours heureux de revenir en Tunisie. Terre d’accueil ».

Dynamique et engagé, il travaille en collaboration avec un personnel tout aussi motivé ; il s’assure que tout va bien, que ses clients sont satisfaits et n’hésite à leur préparer, lui-même chef étoilé, de délicieux mets pour rendre hommage à la gastronomie tunisienne qu’il chérit tant : « En Tunisie, nous avons 99 types de couscous, 7 façon de cuire le boulghour et des sauces aussi succulentes les unes que les autres. Notre gastronomie est riche et variée et il est temps de la faire connaître au reste du monde ».

C’est avec regret qu’il nous racontait les déboires du secteur et ce qui fait que la gastronomie tunisienne soit méconnue à l’échelle internationale « des amateurs ont nui à notre patrimoine de par les produits qu’ils utilisent, ils ont dénaturé nos recettes et empêché ainsi notre cuisine dans sa quête de l’international ».

La persévérance comme seule issue

D’autres problèmes de type structurel et stratégique ont été pointés du doigt par le chef notamment les tarifs qui cassent le marché il évoque même des « clans qui opèrent contre l’intérêt national et pour défendre leurs intérêts personnels ».

Mais le chef n’a pas le choix, il relève le torse, retrousse ses manches et réajuste fièrement sa toque blanche avant de s’attaquer à sa mission : ce de  faire remonter le classement de l’hôtel. « Je veux voir des vacanciers heureux, je veux fidéliser les gens et leur redonner le sourire, leur faire découvrir le vrai visage de la Tunisie aimante et accueillante et porteuse de 3000 ans d’histoire ! »

 

 

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