Le 4 novembre dernier, le Premier ministre libanais annonçait sa démission depuis Riyad, déclenchant quelques tensions dans la région.
Saad Hariri, le Premier ministre libanais, a accepté l’invitation d’Emmanuel Macron de se rendre en France. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a précisé que M. Hariri comptait arriver dans les prochains jours. Le chef de l’Etat français s’était entretenu avec le nouvel homme fort saoudien, Mohamed ben Salman, pour convenir que le Premier ministre libanais serait « invité pour quelques jours en France avec sa famille. »
Le locataire de l’Elysée a bien pris la peine de précisé que cette invitation ne correspondait pas à un exil pour Saad Hariri. Le 4 novembre dernier, celui-ci annonçait contre toute attente sa démission depuis la capitale de l’Arabie saoudite, Riyad. Dix jours plus tard, le 14 novembre, Emmanuel Macron s’entretenait avec le ministre libanais des Affaires étrangères afin de s’assurer de la liberté de l’ancien Premier ministre. Les spéculations allaient effectivement bon train, quant au sort et à la liberté de mouvement de Saad Hariri.
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Emmanuel Macron a ajouté qu’il « souhaite que la situation au Liban soit pacifiée et que les choix politiques puissent être faits conformément aux institutions. Nous avons besoin d’un Liban fort, d’une intégrité territoriale au Liban et de dirigeants qui soient justement libres de leurs choix et de les exprimer. » Par cette initiative, le président de la République montre que la France souhaite toujours faire entendre sa voix au Moyen-Orient, notamment contre celle des Etats-Unis, qui affichent très clairement leur tropisme saoudien.
