Covid-19 : une journaliste du Guardian se voit retirer son accréditation en Egypte

Ruth Michaelson aurait largement surestimé le nombre d’Égyptiens affectés par le coronavirus. Ce qui a déplu au Caire.

La polémique enfle en Egypte. Une journaliste britannique travaillant pour The Guardian est en effet accusée par les autorités locales d’avoir largement gonflé les données liées au Covid-19 sévissant sur le territoire.

Si Le Caire confirme actuellement 196 cas, pour six décès, l’intéressée avance de son côté un chiffre de 19000 personnes contaminées. Et cela, dans un article intitulé « Égypte : le nombre de cas de coronavirus probablement plus élevé que ce que les chiffres suggèrent » s’appuyant, entre autres, sur une étude canadienne.

Le gouvernement pourrait sévir davantage

Pour autant, Ruth Michaelson n’est pas la seule à être dans la ligne de mire étatique, puisqu’un correspondant du New York Times a lui aussi relayé cette thèse. Néanmoins, ce dernier a simplement reçu un rappel à l’ordre, confirme La Nouvelle Tribune.

Qui ajoute que « s’il a depuis effacé son tweet et affirmé que l’estimation basse était de 6000 cas environ, le gouvernement égyptien a (indiqué au contraire) que le rapport sur lequel les deux journalistes se basaient ne faisait pas foi. (Celui-ci) n’étant pas officiellement reconnu au sommet de l’État ».

Pour information, Le Caire a annoncé dans la foulée que l’emprisonnement s’avérerait une solution crédible à court terme pour les personnes se rendant « coupable » de répandre de fausses informations.

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