La CPI abandonne les poursuites contre un général libyen assassiné

Mahmoud Al-Werfalli était recherché pour son rôle présumé dans l’exécution de 33 captifs à Benghazi en 2016 et 2017.

La Cour pénale internationale a abandonné mercredi les poursuites pour crimes de guerre engagées contre un général libyen après que les procureurs ont confirmé son décès.

Cette décision est intervenue plus d’un an après que des responsables libyens ont indiqué que des assaillants avaient tué Mahmoud al-Werfalli, commandant des forces armées arabes libyennes autoproclamées, en ouvrant le feu sur sa voiture dans la ville de Benghazi (Est).

Le tribunal a déclaré que les juges avaient mis fin aux poursuites contre M. Al-Werfalli après avoir étudié des preuves comprenant des déclarations de témoins, des photographies et des messages sur les médias sociaux.

Les juges « ont considéré que le décès de M. Al-Werfalli était établi et ont décidé que les poursuites à son encontre devaient par conséquent être abandonnées et que les mandats d’arrêt n’étaient plus en vigueur », selon un communiqué du tribunal.

« Crimes contre l’humanité »

Al-Werfalli était recherché par la CPI pour son rôle présumé dans l’exécution ou l’ordre d’exécution de 33 captifs à Benghazi en 2016 et 2017. Selon la CPI, ces exécutions ont été filmées et diffusées sur les médias sociaux. En 2018, il aurait abattu 10 personnes devant une mosquée de Benghazi.

La Libye a sombré dans le chaos en 2011 et est devenue un refuge pour les militants islamiques et les groupes armés. La même année, le Conseil de sécurité des Nations unies a demandé à la Cour de La Haye, aux Pays-Bas, d’enquêter sur les violences déclenchées par le soulèvement de 2011 qui a conduit à l’éviction et à la mort du dictateur libyen de longue date, Mouammar Kadhafi.

L’année dernière, des militants des droits de l’homme ont envoyé des éléments de preuve à la CPI et demandé une enquête sur les abus commis à l’encontre des migrants en Libye, qui, selon eux, « pourraient constituer des crimes contre l’humanité ».

 

Crédits photo : Les bâtiments de la Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas (Wikimedia Commons).

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