Ce plat traditionnel berbère résulte d’un réel savoir-faire « qu’il faut préserver » selon l’organisation onusienne.
En famille, entre amis, seul(e), les jours de fêtes comme les jours lambda : le couscous fait partie intégrante de la culture berbère, et c’est à ce titre que le plat traditionnel – on en mange depuis le Moyen-Âge au moins – vient d’entrer au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, sous l’impulsion de l’Algérie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie.
Une « très belle réussite », selon la directrice générale de l’organisation onusienne, la Française Audrey Azoulay, qui a souligné le « signe fort de reconnaissance culturelle » ainsi qu’ « un vrai succès diplomatique, sur un sujet si important et si symbolique pour les peuples de toute cette région, et bien au-delà ».
Il s’agit d’ « un consensus [qui] montre qu’un patrimoine culturel peut être à la fois personnel et exceptionnel, et transcender les frontières », a ajouté Madame Azoulay. « L’inscription du couscous témoigne des efforts particuliers menés par l’UNESCO pour encourager les inscriptions multinationales, afin de rapprocher des peuples et des cultures », a de son côté indiqué le site ONU Info.
Savoir-faire particulier
Mais « consensus » ne signifie pas simplicité. Car il a fallu, lors des préparatifs du dossier de candidature, se mettre d’accord sur l’histoire du couscous, ce qui n’est pas chose aisée. En revanche, ironise ONU Info, tout le monde tombera d’accord pour affirmer que « le meilleur couscous, c’est celui de ma mère », comme il est coutume de dire.
Au-delà de la coopération internationale qui a permis l’entrée du plat au patrimoine de l’UNESCO, l’organisation a tenu à souligner son importance dans les familles du nord de l’Afrique : « Il n’y a pas un mariage, une fête ou une réunion familiale sans couscous », rappelle ainsi l’UNESCO. Qui précise également que le met est indissociable d’un savoir-faire bien particulier.
La préparation de la graine du couscous est « cérémonielle et suit traditionnellement un certain nombre d’étapes », rappelle d’ailleurs ONU Info. La semoule étant tour à tour moulue – à l’aide de meules ou de moulins – et roulée dans des écuelles en terre cuite, en bois, voire en métal. Un savoir-faire transmis de manière orale « et qu’il faut donc préserver », d’après l’UNESCO.
Crédits photo : Unsplash/Louis Hansel
