Selon l’OMS, « cette vaste étude internationale » doit déboucher sur des données solides dont pourra se servir la science.
Une « réalisation incroyable ». Voilà comment le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, a qualifié le premier essai de vaccin pour tenter de venir à bout de la pandémie de coronavirus, qui a déjà affecté 200 000 personnes, en tuant plus de 8 000, à travers le monde – essentiellement en Europe et en Asie. Ceci « 60 jours seulement après que la Chine a partagé la séquence génétique du virus ».
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« De nombreux petits tests de différentes méthodes peuvent ne pas nous donner de preuves claires et rassurantes des traitements qui aident à sauver des vies. L’OMS et ses partenaires organisent de ce fait dans de nombreux pays une étude dans laquelle certains de ces traitements non testés sont comparés », a-t-il expliqué. Tout en félicitant « les chercheurs du monde entier qui se sont réunis pour évaluer systématiquement les thérapies expérimentales ».
Nouveau programme
Selon l’OMS, « cette vaste étude internationale » doit déboucher sur des données solides dont pourront se servir la science et la médecine. Et, partant, sur des traitements efficaces pour guérir les cas de coronavirus. Tedros Adhanom Ghebreyesus a à ce titre annoncé la mise en place d’un programme d’échange de données sur différents traitements du virus à travers le monde. Un nouveau programme qui, selon lui, pourra aider à identifier les traitements les plus efficaces.
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Cependant, le temps que le vaccin soit conçu et développé, « une épidémie intense » continue de se répandre dans certains pays. « Nous savons que de nombreux pays sont aujourd’hui confrontés à des épidémies croissantes et se sentent dépassés », a ajouté le directeur général de l’OMS, notant « le fardeau énorme » qui pèse pour les pays, comme l’Italie, la France ou la Belgique, sous quarantaine, qui affrontent ce genre de situation.
« Ralentir la transmission »
« L’OMS travaille en solidarité avec d’autres pays où la transmission communautaire a lieu pour appliquer les leçons apprises en Corée et ailleurs, et les adapter au contexte local », a par ailleurs insisté Tedros Adhanom Ghebreyesus. Qui a mis en garde : « Ne supposez pas que votre communauté ne sera pas touchée. Préparez-vous comme si elle le serait. Ne supposez pas que vous ne serez pas infecté. Préparez-vous comme si vous alliez l’être ».
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Des propos un brin alarmistes, mais nécessaires, vu la situation. Se dirige-t-on, d’ailleurs, vers des mesures de confinement généralisées tout autour de la planète ? Selon le patron de l’OMS et son équipe, l’espoir ne peut venir que « des mesures d’éloignement physique comme l’annulation d’événements sportifs, de concerts et autres grands rassemblements ». Les seules décisions à même de « ralentir la transmission du coronavirus ».
Crédits photo : Tedros Adhanom Ghebreyesus. ONU/Elma Okic
