Soudan du Sud : le gouvernement d’union nationale, ce n’est pas pour tout de suite

Le chef des rebelles, Riek Machar, considère que les conditions ne sont pas encore réunies pour envisager un retour à Juba.

Après quatre longues années de guerre civile au Soudan du Sud, le président, Salva Kiir, et le chef des rebelles, Riek Machar, avaient finalement enterré la hache de guerre au mois d’août dernier. Et cela afin de mettre en place un gouvernement d’union nationale dans lequel Machar occuperait à nouveau le poste de vice-président, déjà occupé par le passé.

Dans les faits, les termes de l’accord sont parfaitement clairs puisqu’une formation politique de transition composée de 35 ministres doit voir le jour (20 du groupe de Kiir et 9 de celui de Machar, le reste représentant les autres groupes). Mais à une seule condition : trois mois de paix définitive sont en effet nécessaires pour convertir l’essai.

Négociations au régime sec

Pour autant, sept mois plus tard, force est de constater que les tractations demeurent toujours au point mort. Alors que la date-butoir pour la formation du gouvernement est fixée au 12 mai, R. Machar vient malheureusement de demander un nouveau délai de six mois pour rentrer à Juba et honorer ses engagements.

Selon RFI, les conditions ne sont manifestement pas réunies pour son retour car de nombreux sujets délicats n’ont pas encore fait l’objet d’un accord définitif… C’est ainsi le cas de l’unification des factions rivales en une seule armée, du tracé des frontières tribales, et du contrôle sécuritaire de la capitale qui permettrait le retour des déplacés dans leurs maisons.

A suivre donc…

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