Somalie : les États-Unis frappent les shebab au porte-monnaie

Les shebab sont officiellement devenus des affiliés d’al-Qaida, l’association islamiste fondée par Oussama ben Laden, en 2012.

Le département du Trésor a annoncé lundi qu’il avait sanctionné un groupe de membres haut placés du groupe militant shebab, basé en Somalie, qui jouent le rôle d’intermédiaires clés entre le groupe et les entreprises locales en Somalie.

L’Office of Foreign Assets Control du Trésor a imposé des sanctions à plus d’une douzaine de personnes originaires de Somalie et du Yémen qui participent aux opérations de financement des shebab, lequels utilisent à leur tour ces fonds pour contribuer à l’acquisition d’armes et aux activités de recrutement.

Un membre est accusé d’utiliser une monnaie numérique pour blanchir de l’argent pour le groupe. Outre les sanctions du Trésor, le département d’État a désigné lundi cinq dirigeants d’Al-Shabab pour des sanctions diplomatiques. « Le Trésor s’attache à identifier et à démanteler les réseaux illicites des shebab en Afrique de l’Est », a déclaré Brian E. Nelson, sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier.

« Nous continuerons à prendre des mesures contre la contrebande d’armes et les activités de collecte de fonds des shebab et d’autres affiliés d’al-Qaida. »

Les shebab sont officiellement devenus des affiliés d’al-Qaida, l’association islamiste fondée par Oussama ben Laden, en 2012. Le groupe maintient des liens étroits avec les hauts dirigeants d’al-Qaida a financé les efforts d’al-Qaida dans le monde entier. Selon les États-Unis, les shebab génèrent environ 100 millions de dollars par an en extorquant des entreprises et des particuliers locaux, en percevant des droits sur les marchandises et en facilitant les échanges illicites.

Dans le même temps, en Somalie, la situation humanitaire ne cesse de se dégrader, a annoncé l’ONU il y a quelques jours. Un appel aux dons a d’ailleurs été lancé par les Nations unies, qui demandent quelque 2,26 milliards de dollars (contre 1,46 milliard de dollars précédemment). Soit une augmentation de 55 % par rapport au lancement du plan au début de l’année 2022, dont 80 % est destiné à répondre à la sécheresse qui sévit dans le pays de la Corne de l’Afrique.

 

Crédits photo : Le National Mall à Washington, aux États-Unis (Wikimedia Commons).

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