Face à l’embargo saoudien, le Qatar trouve des alternatives alimentaires singulières

Doha va introduire en bourse une laiterie du désert capable de subvenir à plus de 90% des besoins domestiques en produits laitiers frais.

Face au blocus imposé depuis l’été 2017 par l’Arabie saoudite, les Emirates arabes unis, le Bahreïn et l’Egypte qui lui reprochent notamment sa proximité avec Téhéran, le Qatar doit redoubler d’ingéniosité pour maintenir son économie à flot… Mais aussi revoir son système d’importation alimentaire déséquilibré par son actualité géopolitique.

Et pour cause, avec l’interruption soudaine, il y a deux ans, des importations de produits dédiés en provenance de Riyad, les rayons des supermarchés du petit Etat gazier ont logiquement été pris d’assaut. Les autorités locales ont donc dû réagir pour assurer la sécurité alimentaire du pays qui repose actuellement en majeure partie sur la Turquie, l’Iran ou encore le Maroc, relaie La Croix

C’est ainsi le cas pour le lait, par exemple. A cette fin, le gouvernement qatari a créé une ferme spécialisée de grande envergure à 55 km au nord de la capitale. Nommée Baladna, cette laiterie est d’ores et déjà en mesure de fournir à la population un approvisionnement frais et régulier.

Introduction en bourse

Pour autant, les ambitions de la structure vont beaucoup plus loin puisque cette dernière « finalisera cette semaine la vente de 75% de ses parts sur la Bourse de Doha. (Et cela afin de) permettre aux investisseurs qataris petits et grands de détenir une partie de ce symbole de « la résistance » à l’embargo ».

Dans les faits, « les actions seront (accessibles) dans un premier temps (aux seuls) particuliers et entreprises du Qatar. Les étrangers pourront détenir jusqu’à 49% des actions à une date ultérieure qui reste à fixer », poursuit le média. Qui ajoute que « Baladna espère lever environ 352 millions d’euros via cette opération ».

De quoi rendre l’entreprise plus viable même en cas d’allègement du blocus dans les mois ou années à venir.

A suivre…

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