Saïf al-Islam Kadhafi brigue la présidence libyenne

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20.03.2018

Le fils de Mouammar Kadhafi, tombé sous les assauts de l’OTAN en 2011, a annoncé sa candidature à la présidentielle libyenne.

L’information a été officialisée lundi 19 mars par l’un de ses représentants, Ayman Bouras, qui séjourne à Tunis. Pour autant, ce n’est pas une surprise souligne RFI car « Saïf al-Islam Al-Kadhafi n’a jamais caché sa volonté de revenir sur le devant de la scène politique en Libye. Il l’a toujours fait savoir par l’intermédiaire de ses proches. Ce dernier avait d’ailleurs promis à plusieurs reprises depuis sa libération (juin 2017) de s’adresser directement à ses sympathisants. Mais il a renoncé, à chaque fois, pour des raisons de sécurité ».

L’année 2018, durant laquelle se tiendront les prochaines élections présidentielles libyennes, devrait donc vraisemblablement concrétiser les velléités politiques de l’intéressé qui a une revanche à prendre sur l’histoire. Mais aussi sur la communauté internationale.

S. Kadhafi n’a en effet pas choisi cette date par hasard puisque celle-ci fait directement référence au début des frappes de l’OTAN sur la Libye, il y a maintenant sept ans. Quant à son programme électoral, « il se limite pour l’instant à deux points qui font consensus dans le pays, à savoir le dialogue et la réconciliation nationale », poursuit cette même source.

Ayman Bouras ajoute toutefois que « son champion » prône « une vision politique, sécuritaire et sociale avec un programme de réforme et un projet pour l’avenir, auxquels seront associés les pays voisins ».

Des cartes redistribuées ?

Cette annonce risque ainsi de bouleverser l’échiquier politique national dont l’actualité récente ne comporte pas de candidat kadhafiste, à l’image des élections de 2012 et 2014 largement boycottées par les sympathisants de l’ancien guide libyen, Mouammar Kadhafi. L’échéance 2018 devrait en conséquence attester d’un mouvement populaire bien plus marqué.

Pour rappel, Saïf al-Islam reste toujours sous le coup d’une procédure de la Cour pénale internationale qui réclame son arrestation depuis 2011.

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