Libye : la France salue les progrès réalisés dans la lutte contre le djihadisme

Le maréchal Haftar, homme fort de l’est libyen, obtient des résultats probants contre le terrorisme.

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, en visite lundi à Tripoli, a salué les résultats sécuritaires significatifs constatés récemment dans le sud libyen.

Cette zone, peu hospitalière, souffre en effet de la présence massive de djihadistes et de trafiquants en tout genre. Sans surprise, cette avancée concrète ne manque pas de faire les affaires de Paris qui souhaite, tout comme l’ONU, que la Libye organise des élections législatives et présidentielle dans les plus brefs délais.

Dans les faits, cette échéance démocratique demeure encore incertaine tant la transition politique assurée dans la capitale depuis 2016 par le chef du gouvernement d’Union nationale (GNA) reconnu par les Nations unies, Fayez el-Sarraj, ne tient qu’à un fil.

A sa décharge, Khalifa Haftar, ex-soutien de Mouammar Kadhafi et soutenu par l’Egypte, n’aide en rien à la tâche, puisqu’il gère parallèlement le pouvoir à l’Est. Ce dernier n’étant d’ailleurs pas étranger aux recrudescences des violences entre milices rivales aux portes de Tripoli.

Haftar montre-t-il patte blanche ?

Pour autant, la stratégie militaire mise en place par l’Armée nationale libyenne (estampillée Haftar) peut parallèlement être interprétée par la communauté internationale comme un signe de bonne volonté allant dans le sens de l’intérêt de « la nation ».

Jean-Yves Le Drian a d’ailleurs profité de son « séjour » sur le territoire sinistré pour s’entretenir sur ce point avec l’ensemble des acteurs majeurs de l’échiquier politique national. A savoir Fayez el-Sarraj, Khalifa Haftar et Ghassan Salaméle chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul)

L’intéressé s’est également félicité du récent accord conclu entre Sarraj et Haftar, le 27 février dernier à Abou Dabi. Et cela, sous l’égide de la Manul. Selon le Quai d’Orsay, cette entente prévoit « la formation d’un exécutif de transition chargé de rétablir les services de base à la population et de préparer des élections avant la fin de l’année ».

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