Algérie : la purge se poursuit au sein de l’armée

Le président Bouteflika a annoncé la retraite forcée de deux autres généraux incontournables de l’armée algérienne.

« Le ménage estival » continue au sein de l’armée algérienne. Et pour cause, depuis le mois de juin dernier, l’Etat a démis de leurs fonctions pas moins de 12 dignitaires incontournables de l’institution.

Cette fois, c’est au tour du commandant des forces aériennes, Abdelkader Lounès, de prendre la porte… Trois semaines après Ahcène Tafer, commandant des forces terrestres. Pour autant, « aucune explication officielle n’a été donnée à ces purges », relaie RFI. Le ministère de la Défense plaçant (simplement) ces mouvements dans le cadre d’une alternance habituelle ».

Il est toutefois important de noter que le pouvoir algérien accuse régulièrement la classe dirigeante militaire, de corruption, d’enrichissement illégal ou d’abus de pouvoir. Mais à quelles fins ?

Délester l’armée de son pouvoir

Selon nombre d’experts, cette option politique permettrait en effet à Abdelaziz Bouteflika « de concentrer le pouvoir dans un cercle serré de civils autour de lui en vue d’annoncer sa candidature pour un cinquième mandat présidentiel ». Tout en délestant parallèlement l’armée d’une grande partie de sa marge de manoeuvre. Et cela, afin de tuer dans l’œuf tout risque de coup d’état à court et moyen terme.

Pour rappel, l’état de santé du président algérien, particulièrement inquiétant, pose fatalement la question de sa capacité à repartir pour cinq années de plus à la tête du pays. Une problématique que l’électorat local a parfaitement intégré et ne se prive pas de le faire savoir.

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