Oman interdira à partir de 2021 les sacs plastiques à usage unique

Mascate souhaite intensifier sa politique de lutte contre la pollution et de protection de l’environnement.

A ce titre, le gouvernement a officialisé dimanche 14 mars l’interdiction des sacs plastiques à usage unique à partir de 2021. Une mesure qui distingue encore une fois Oman de ses voisins du Golfe par sa réputation de pays respectueux de ses paysages naturels et de sa faune sous-marine exceptionnels, relaie Science et  Avenir.

Et pour cause, « le sultanat abrite des espèces de tortues en voie de disparition qui migrent chaque année vers ses plages pour y pondre leurs œufs. (Malheureusement), les sacs plastiques, qui se retrouvent dans les mers et les océans, sont particulièrement néfastes pour ces animaux marins (ces déchets bloquent les voies respiratoires et l’estomac de centaines d’espèces) ».

Dans les faits, ce dispositif entrera en vigueur dès le 1er janvier prochain et soumettra les plus réfractaires à une amende d’au moins 100 à 2000 rials omanais (230 à 4600 euros). Ces montants étant susceptibles de doubler en cas de récidive, prévient le ministère omanais de l’Environnement.

Oman mise aussi sur l’écotourisme

Pour rappel, Mascate a également décidé en 2018 de s’engouffrer dans le juteux marché de l’écotourisme en offrant aux voyageurs la possibilité de visiter le sanctuaire de l’oryx blanc d’Arabie, un ongulé asiatique proche de l’antilope aussi prestigieux que recherché dans la région. Alors que les recettes issues de l’industrie pétrolière restent tributaires des cours mondiaux, le sultanat d’Oman diversifie de plus en plus ses investissements et sources de revenus afin de pallier les impondérables.

C’est le cas notamment avec le tourisme écologique dont la résonance internationale ne cesse de s’intensifier. Le gouvernement donc décidé d’ouvrir au public le sanctuaire de cette espèce qui a par le passé frôlé l’extinction en raison de la forte valeur de ses cornes. Durant plusieurs décennies, le mammifère a d’ailleurs fait l’objet d’une attention toute particulière des autorités dans une réserve clôturée et très surveillée.

Un marché « volte face »

Aujourd’hui, l’animal a retrouvé ses lettres de noblesse et l’Etat compte bien retirer les fruits de cette politique « protectionniste ». Le site Le Droit révèle ainsi que « les visiteurs peuvent désormais s’aventurer dans les plaines sablonneuses de la réserve de Haima, dans le centre du pays, pour admirer 750 oryx et d’autres troupeaux indigènes. » Tout cela, sous l’encadrement strict et bienveillant des gardes du site.

Néanmoins, le projet oryx n’a mûri qu’assez récemment dans l’esprit des décideurs locaux. Le sanctuaire fut en 2007 le premier site exclu de la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, Oman ayant choisi « de réduire sa superficie de 90 % pour favoriser la prospection d’hydrocarbures. » Finalement, ce n’est qu’avec l’effondrement du prix de l’or noir que cette niche est redevenue un chantier prioritaire pour l’économie domestique.

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