La colère monte au Kurdistan irakien

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21.12.2017

Depuis lundi, des manifestants protestent contre la classe politique kurde, accusée de ne pas défendre les intérêts de la population.

Depuis l’échec du référendum d’indépendance, organisé en septembre dernier dans la province du Kurdistan en Irak, cette dernière ne trouve pas d’issue à la crise. Les protestataires s’en sont d’abord pris aux bâtiments des principaux partis politiques kurdes – le Parti démocratique du Kurdistan et l’Union patriotique du Kurdistan. Hier, ils ont visé le Mouvement Goran et quelques formations plus petites, comme le Parti social-démocrate et le Parti communiste du Kurdistan.

Près de 15 sièges de partis politiques ont ainsi été incendiés, ainsi qu’une mairie. Face à ces mobilisations, le Mouvement Goran et le groupe islamiste se sont retirés du gouvernement régional. Des affrontements avec les forces de l’ordre ont également eu lieu dans l’ensemble du Kurdistan irakien. Et auraient fait, pour le moment, 5 morts et plus de 200 blessés.

L’échec du référendum

Le référendum de septembre dernier, pourtant largement remporté par les indépendantistes, a été annulé par Bagdad dans la foulée. Il a cependant été accepté par les partis politiques kurdes, et la population kurde a vivement critiqué cette décision du pouvoir central. Depuis, l’armée irakienne a repris de nombreuses zones dans le nord du pays, autrefois sous contrôle des peshmergas.

En marge des affrontements, une véritable crise économique secoue le pays et la population. Les revenus ont baissé, de nombreux salaires sont impayés alors que les prix augmentent et que la région est touchée par des pénuries d’électricité.

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