Le président al-Sissi souhaite absolument s’éviter une crise sociale à « la française » et ne manque pas d’imagination.
Le Caire est bien décidé à s’éviter une nouvelle fronde populaire, après 2011. L’actualité politique hexagonale, qui se propage à vitesse grand V à l’échelle planétaire, est en effet prise extrêmement au sérieux au sommet de la « pyramide ». Le gouvernement a donc rapidement pris les devants dans ce dossier en limitant la vente de gilets jaunes.
Selon Jeune Afrique, les détaillants du centre-ville de la capitale, où se concentrent les magasins de sécurité industrielle, ont donc reçu certaines consignes. A savoir, ne pas vendre le précieux sésame aux acheteurs occasionnels. Tout en limitant les ventes aux grossistes et à des sociétés vérifiées.
Un mouvement tué dans l’œuf
Mais ce n’est pas tout, car chaque enseigne est également priée de demander une autorisation expresse à la police avant de conclure une vente. Et cela, jusqu’à fin janvier… Sachant que tout laxisme dans ce dossier reste sous la menace d’une épée de Damoclès…
Pour rappel, Abdel Fattah al-Sissi redoute plus que tout les mouvements sociaux d’envergure, considérant que ces derniers n’engendrent qu’un marasme sécuritaire, politique et économique. En ce sens, le chef d’Etat a toujours durement réprimé les manifestations sur le territoire depuis son accession au pouvoir en 2014.
