La justice locale n’avait pas encore prononcé de peine capitale à l’encontre d’une Européenne.
Lamia K. avait prêté allégeance à l’organisation Etat islamique (EI) en août 2014. Puis rejoint les rangs djihadistes irakiens avec ses deux filles. En juillet dernier, elle est arrêtée avec l’une d’entre elles lors de la reprise de Mossoul. Avant d’être condamnée, dimanche dernier, à mort par pendaison par la Cour pénale centrale de Bagdad, d’après Le Figaro. Cette dernière a en effet été « reconnue coupable de soutien logistique et d’aide à une organisation terroriste pour commettre des crimes. »
Lamia K. fait ainsi office de pionnière en la matière. Les autorités irakiennes ne sont jamais allées aussi loin pour une ressortissante du Vieux Continent. Concrètement, l’Allemande dispose de trente jours pour faire appel de la sentence. Passé ce délai, elle sera exécutée, souligne Ezzedine al-Mohammadi, chercheur en matière juridique et pénale.
Près de 1 000 Allemands concernés par le djihadisme
Selon les informations transmises par Berlin, 910 personnes ont à ce jour quitté l’Allemagne pour rejoindre des groupes djihadistes en Syrie ou en Irak. Si un tiers du contingent est déjà rentré, 70 individus sont toujours considérés comme des combattants. Enfin, 145 hommes et femmes y ont laissé la vie. Un autre rapport datant d’octobre et publié par le centre de recherches Soufan ajoute que 70 enfants font également partie de cette « aventure ».
