Une carte exposée dans le musée a fortement déplu aux Qataris.
Les querelles diplomatiques entre les Emirats arabes unis (EAU) et le Qatar prennent décidément une tournure grotesque. Le Louvre Abou Dabi, inauguré en novembre dernier, a omis de faire apparaître le géant gazier sur l’une des cartes de l’enceinte réservée aux enfants.
Si le conflit est bel et bien sérieux entre Doha et plusieurs de ses voisins (Arabie Saoudite, EAU, Bahreïn, Egypte…), cette option culturelle prise par les autorités émiraties reste particulièrement discutable, sur le plan déontologique, d’une part, et sur le terrain judiciaire, d’autre part. Sans compter que l’antenne émiratie de l’établissement parisien a une vocation universaliste et éducative revendiquée.
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La France n’a pas encore réagi
D’ailleurs, la problématique ne s’arrête pas là, comme le révèle The Washington Institute for Near-East Policy. Le think tank américain a effectivement souligné que « cet effacement géographique est probablement incompatible avec l’accord de la France d’autoriser Abou Dabi à utiliser le nom du Louvre. »
La polémique, loin d’être anodine donc, grandit également à vue d’œil sur les réseaux sociaux. Selon le Monde, la présidente des Musées du Qatar, Sheikha al Mayassa al-Thani, a d’ailleurs interpellé le Louvre (parisien) sur Twitter afin de trouver une solution intelligente à cette « maladresse ». Sans succès pour le moment.
Throughout history museums were a source of reference. People would visit to acquire knowledge and learn about world cultures through the exploration of objects on display. Although the notion of museums is a new one to Abu Dhabi, surely the @MuseeLouvre is not okay with this? https://t.co/k5ikOmSpsd
— Al Mayassa Al Thani (@almayassahamad) 19 janvier 2018
