Djibouti : des législatives jouées d’avance ?

Le parti au pouvoir, l’Union pour la majorité présidentielle (UMP), est le grand favori des législatives prévues vendredi à Djibouti.

La campagne électorale en vue des législatives à Djibouti a officiellement trouvé son épilogue hier soir à minuit. Et laisse place demain au révélateur des urnes puisque le peuple doit trancher sur le renouvellement des 65 sièges de l’Assemblée nationale. Concrètement, l’issue du vote ne laisse que peu de place au doute, tant l’UMP a survolé les débats, via une présence de tous les instants sur le territoire.

« Nous sommes très confiants. En 13 jours de campagne, nous avons parcouru tout le pays, pour vanter notamment les infrastructures réalisées durant la dernière législature : port, routes, investissements, développement », confirme ainsi avec un large sourire Mohamed Ali Houmed, le président de l’Assemblée. C’est peu dire que l’intéressé peut se permettre pareille intervention ; car l’UMP est la seule formation à présenter des candidats pour chaque siège, relaie RFI.

Une opposition trop divisée

Du côté de l’opposition, l’optimisme n’est donc pas de rigueur, sachant que la division semble être le maître-mot de la campagne menée par les autres partis. Ainsi, l’Alliance républicaine pour le développement (ARD) n’a présenté que six candidats dans la zone de Tadjourah, en prônant plutôt la reconstruction. Et cela en jouant sur des leviers fédérateurs, comme la lutte contre le chômage chez les jeunes, l’omniprésence de la Chine sur les infrastructures locales, l’insécurité au Nord, ou encore le contrôle du pouvoir sur les institutions.

Quant au Centre des démocrates unifiés (CDU), ce dernier a lui aussi tablé sur six candidats, mais à Ali Sadieh, au Sud. Enfin, l’alliance UDJ-PDD s’est uniquement concentrée sur la capitale, en présentant une liste de 35 noms, délaissant par la même occasion l’intérieur du pays.

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