Mahmoud Abbas poursuit ses efforts pour obtenir la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien.
Échaudé par la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par la Maison Blanche, le président de l’Autorité palestienne a milité mardi pour la création d’un Etat palestinien devant l’ONU. Et cela, en s’adressant tout particulièrement aux 55 Etats qui se refusent encore à cette hypothèse.
« Aidez-nous. Reconnaître l’État de Palestine ne va pas contre des négociations (…) Nous reviendrons au Conseil de sécurité et demanderons à avoir cette protection », a-t-il martelé devant l’auditoire. Avant de poursuivre son plaidoyer avec la même vigueur : « Il est essentiel de créer un mécanisme multilatéral grâce à une conférence internationale pour avoir la paix au Proche-Orient. »
Concrètement, ce sommet planétaire réunirait Israéliens et Palestiniens, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que des pays de la région, relaie Le Journal de Montréal. Néanmoins, aucune information n’a encore filtré sur la date de l’événement et le lieu susceptible de l’accueillir.
Ligne coupée entre Abbas et Trump
Il est également important de noter que M. Abbas a quitté la salle sans attendre l’allocution de l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, ni celle de son homologue israélien, Danny Danon. Un départ qui n’est pas passé inaperçu, loin de là. « Nous n’allons pas vous courir après », a ainsi lancé la diplomate, toujours très critique à l’égard du manque de courage du dirigeant palestinien.
Cette dernière a d’ailleurs confirmé que les Etats-Unis n’avaient pas l’intention de faire marche arrière sur le dossier Jérusalem.
Pour rappel, M. Abbas s’est rendu le 13 février dernier à Moscou afin de recueillir l’appui de Vladimir Poutine sur cette épineuse problématique. Et ainsi mettre à mal la médiation exclusive que recherche Washington dans la résolution du conflit israélo-palestinien.
Etudiant en master de journalisme, Bertrand Faure se destine à la presse écrite. Passionné de relations internationales, il nourrit un tropisme particulier pour le Maghreb et la région MENA, où il a effectué de nombreux voyages.