Les autorités sanitaires du territoire palestinien ont signalé plus de 54 000 infections au coronavirus et 543 décès.
La bande de Gaza, dirigée par le mouvement islamiste du Hamas, a commencé sa campagne de vaccination contre le coronavirus, lundi, après l’arrivée des premiers vaccins dans le territoire palestinien.
D’anciens ministres de la Santé et plusieurs travailleurs médicaux ont ainsi reçu des injections du Spoutnik V, le vaccin russe, devant des dizaines de caméras. Tandis que d’autres travailleurs médicaux et des patients atteints de maladies chroniques doivent commencer à recevoir des injections mardi.
Si la campagne de vaccination « va renforcer l’immunité de la population et freiner la propagation de la pandémie », promet le porte-parole du ministère de la Santé, Ashraf al-Qedra, la région n’a pour l’instant reçu que 22 000 doses de vaccin. Une infime partie de ce qui est nécessaire pour immuniser les 2 millions d’habitants dans la bande de Gaza (dont environ 1,4 million ont plus de 18 ans).
Préoccupations
La pénurie de vaccins, à Gaza comme en Cisjordanie, contraste fortement avec Israël, qui est en passe de vacciner la quasi-totalité de sa population adulte dans les semaines à venir. Déjà, environ un tiers des 9,3 millions de personnes en Israël ont reçu deux doses du vaccin Pfizer/BioNTech. Une disparité qui illustre l’inégalité tout autour du globe dans la distribution des vaccins, entre pays riches et pays pauvres.
D’ailleurs, les Nations unies (ONU) et certains groupes de défense des droits humains ont exprimé leurs préoccupations face à ces disparités, et ont déclaré qu’Israël, en tant que puissance occupante, avait l’obligation d’aider les Palestiniens. Tel-Aviv – qui a assuré la vaccination de sa population arabe – de répondre qu’en vertu des accords de paix intérimaires, l’Autorité palestinienne, reconnue internationalement, demeure responsable.
La bande de Gaza est soumise à un blocus israélo-égyptien depuis que le Hamas a pris le contrôle de la zone, en 2007, aux mains des forces de Mahmoud Abbas, le leader palestinien. Ashraf al-Qedra, le porte-parole du ministère gazaoui de la Santé, a déclaré qu’il s’attendait à ce que d’autres vaccins arrivent à Gaza dans les prochains jours. Les autorités sanitaires du petit territoire palestinien ont pour l’instant signalé plus de 54 000 infections au coronavirus et 543 décès.
Crédits photo : Une soignante palestinienne prépare une seringue contenant le vaccin russe anti-Covid-19 Spoutnik V, à Gaza, lundi 22 février (AP Photo/Khalil Hamra).
