Le FMI débloque près de 400 millions de dollars pour la Jordanie

« Cette aide financière d’urgence aidera à répondre aux besoins » de la Jordanie, qui voit ses dépenses de santé augmenter.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé jeudi avoir approuvé une aide financière d’urgence d’environ 396 millions de dollars en faveur de la Jordanie. Cette manne financière doit servir à lutter contre l’impact de la pandémie de Covid-19 dans le royaume hachémite.

« Cette aide financière d’urgence aidera à répondre aux besoins » du pays, qui voit ses dépenses de santé augmenter. En outre, elle contribuera à aider les ménages et les entreprises les plus touchés par la crise, a précisé le FMI dans un communiqué.

Le Conseil d’administration de l’institution de Washington a approuvé l’octroi de ces fonds par le biais de son Instrument de financement rapide, qui permet d’accélérer le versement de fonds par rapport à d’autres moyens du FMI.

« La Jordanie a déployé des efforts proactifs depuis l’épidémie de Covid-19 pour protéger la sécurité de ses citoyens et réfugiés », a souligné le FMI, relevant en particulier la mise en place d’un couvre-feu strict, la hiérarchisation des dépenses de santé et les mesures pour amortir l’impact du choc sur les entreprises et les ménages.

Programme de réforme

L’institution financière note par ailleurs que « les perspectives économiques à court terme de la Jordanie se sont considérablement dégradées depuis que le FMI a approuvé en mars » un programme d’aide de 1,3 milliard de dollars. Sur ces 1,3 milliard de dollars approuvés en mars, les autorités jordaniennes avaient immédiatement reçu une première tranche de 139,23 millions de dollars.

D’un point de vue plus structurel, Amman, en collaboration avec la Banque mondiale et d’autres partenaires du développement, a élaboré un programme de réforme sur une période de 5 ans, afin de jeter les bases d’une croissance plus durable et inclusive.

Selon la Banque mondiale, « la pandémie de Covid-19 et l’effondrement récent des cours du pétrole auront des effets opposés sur le déficit courant de la Jordanie, qui devrait, selon les prévisions, s’alourdir en 2020 avant de s’atténuer à moyen terme avec la dissipation des conséquences de la pandémie et la persistance de prix pétroliers plus bas. »

 

Crédits photo : Andrew Caballero-Reynolds/AFP archives

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