Son entrée en vigueur n’interviendra pas avant le mois d’octobre, mais déjà les critiques fleurissent sur les réseaux sociaux.
Lundi dernier, le gouvernement marocain a annoncé le rétablissement du service militaire obligatoire, douze ans après sa suppression en 2006. D’une durée d’1 an pour les jeunes âgés de 19 à 25 ans, il a notamment pour but « l’intégration dans la vie professionnelle et sociale » de cette tranche d’âge, selon un communiqué publié par le palais royal. Dont le porte-parole, Abdelhak Lamrini, a souligne la volonté de « promouvoir le patriotisme » et favoriser « l’intégration dans la vie professionnelle et sociale » de la jeunesse marocaine, frappée par le chômage.
« Légions de chômeurs »
D’après le Conseil économique et social marocain (CESE), le décrochage scolaire concerne 2 jeunes sur 3, dont 1 sur 2 touchera un salaire bas s’il a un emploi, tandis que, selon le Haut commissariat au plan (HCP), dans les villes, 4 jeunes sur 10 connaissent le chômage. Ceci alors que le royaume connait paradoxalement une croissance économiques en hausse – 4 % en 2017 contre 1,2 % en 2016. Le roi du Maroc, Mohammed VI, a ainsi dit s’inquiéter de la situation sociale et économique de ceux qu’il appelle ses « enfants ». Raison pour laquelle il a souhaité mettre les bouchées doubles.
Lire aussi : Vers un observatoire des migrations basé au Maroc
Le retour du service militaire au Maroc, qui a vocation, entre autres, à promouvoir la mixité sociale, a été annoncé en même temps qu’une réforme de l’éducation. Celle-ci prévoit par exemple de scolariser les enfants à partir de 4 ans et de rendre l’enseignement obligatoire jusqu’à 16 ans – 15 ans actuellement. « Nous ne devons plus accepter que notre système éducatif fonctionne comme une machine à fabriquer des légions de chômeurs » a martelé le roi lundi soir, dans son discours à la nation. Le souverain de faire part également de sa « consternation » face au chômage des jeunes.
Grogne des binationaux
« Entre douze mois au bled, les binationaux franco-marocains choisiront sans nul doute le parcours citoyen français, qui propose une petite journée plan-plan pour clôturer leurs obligations civiques » raille « golfill » dans les commentaires sous un article du Figaro.

Rédacteur en chef