L’ONU condamne à une large majorité la décision de Donald Trump sur Jérusalem

Le président des Etats-Unis, totalement isolé sur la question, choisit le chantage pour répondre à ce plébiscite contre sa décision.

Hier, l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a adopté à une large majorité des votants une résolution condamnant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël par les États-Unis. Sur 193 membres, 128 pays ont voté pour cette résolution, 9 ont voté contre et 35 ont choisi de s’abstenir.

En Cisjordanie, le porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas, Nabil Abou Rdainah, s’est félicité du vote de la résolution à l’ONU. « Ce vote est une victoire pour la Palestine. […] Nous allons poursuivre nos efforts aux Nations unies et dans tous les forums internationaux pour mettre fin à cette occupation et pour créer notre Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale ».

Chantage américain

Avant cette assemblée, Donald Trump avait menacé de couper les aides financières américaines aux pays votant pour cette résolution, ainsi que de baisser la participation des Etats-Unis au budget de l’ONU. L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, a quant à elle prononcé un discours musclé à l’issue du vote.

« Les États-Unis se souviendront de ce jour où ils ont été pris pour cible à l’Assemblée générale pour le simple fait d’avoir exercé leur droit de nation souveraine » a-t-elle déclaré. « Nous nous en souviendrons lorsqu’on nous demandera à nouveau d’être les principaux contributeurs des Nations unies ».

Un discours qui a marqué de nombreux diplomates. Dont l’un d’eux a affirmé n’avoir jamais entendu « ça à la tribune de l’Assemblée générale, c’est hallucinant. » Il s’agit en tout cas d’un sérieux revers pour Donald Trump et la diplomatie américaine. Ni Paris ni Londres n’ont suivi Washington.

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