La reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël cristallise le courroux des deux pays.
Le président de la République libanaise, Michel Aoun, a été reçu en grande pompe mardi 23 janvier par l’émir du Koweït, le cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah. Au cours de l’entretien, « les relations bilatérales ainsi que les développements régionaux et internationaux ont été passés (au crible) », indique L’Orient-Le Jour. L’épineux dossier de Jérusalem a notamment occupé une place prépondérante dans les tractations.
Ainsi, les deux chefs d’Etat ont annoncé de concert qu’il n’était pas tolérable d’accepter le choix de Donald Trump d’autoproclamer la ville sainte comme capitale d’Israël. Avant de confirmer qu’ils militeraient lors du prochain sommet de la ligue arabe pour que la solidarité régionale s’active de mille feux face à ce diktat. Pour rappel, le président libanais avait déjà exhorté l’OCI (Organisation de la coopération islamique) en ce sens au mois de décembre à Istanbul.
Un axe économique fort
Par ailleurs, cette rencontre a également accouché d’un renforcement du partenariat économique entre Koweït City et Beyrouth. L’émir al-Sabah a en effet confirmé « qu’il donnerait les instructions nécessaires au Fonds koweïtien pour le développement afin qu’il soutienne économiquement le Liban et qu’il réponde à ses besoins financiers ».
En retour, M. Aoun n’a pas manqué de remercier son allié « qui s’est toujours tenu aux côtés du Liban, et cela, quelles que soient les circonstances ». Ce dernier l’a invité dans la foulée à prendre part aux futures conférences du Groupe international de soutien au Liban (GIS), à Rome, Paris et Bruxelles.
