Syrie : l’avancée turque à Afrin engendre 167 000 déplacés

« L’afflux massif de déplacés met sous pression les communautés d’accueil environnantes, qui sont déjà débordées. »

167 000 personnes subissent aujourd’hui une vie de nomade dans le district d’Afrine au nord-ouest de la Syrie. Ces milliers d’hommes et de femmes font en effet les frais du conflit opposant les forces turques et les milices kurdes qui ne veulent pas perdre pied dans cette région stratégique.

Malheureusement, la situation n’est pas prête de s’améliorer puisque Ankara poursuivra son offensive (entamée le 20 janvier) tant que le PYD – qui souhaite contrôler la frontière turco-syrienne -, ne sera pas mis hors d’état de nuire.

Selon Jens Laerke, porte-parole du bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU, « la plupart des habitants sont partis à Tal Rifaat. Les autres sont allés à Nobol, Zahraa et dans les villages (limitrophes) ». Des localités entièrement sous contrôle du régime syrien et qui souffrent désormais de surpopulation, relaie Liberation.

« 36 heures pour atteindre des zones plus sûres »

Pour autant, « on estime qu’il y a encore entre 50 000 à 70000 personnes à l’intérieur de la ville d’Afrine », poursuit l’intéressé. Ce chiffre demeure dès lors particulièrement inquiétant au regard des limites affichées par les infrastructures locales de santé.

C’est bien simple, « sur les quatre hôpitaux qui fonctionnaient (dans l’enclave) avant l’offensive turque, seul un est encore opérationnel », confirme parallèlement l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Plus inquiétant encore, Elizabeth Hoff, représentante de l’OMS en Syrie, s’est faite écho du témoignage de nombreux civils attestant « avoir marché pendant 36 heures pour atteindre des zones plus sûres ».

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