Conflit israélo-palestinien : l’ex-ambassadeur de France aux Etats-Unis se lâche

Gérard Araud n’a pas fait dans la dentelle au moment de tourner le dos à sa carrière diplomatique.

Comme tout agent public, l’ambassadeur de France aux Etats-Unis, Gérard Araud, se doit de respecter un devoir de réserve inhérent à sa fonction. C’est d’autant plus vrai lorsque les questions qui lui sont posées par la presse trouvent une connotation politique équivoque.

Mais comme souvent, la règle comporte ses exceptions, car l’intéressé a décidé de franchir vendredi « les lois de la bienséance ». Et cela à l’occasion de son départ à la retraite, marqué par une série d’interviews.

Israël dans le viseur

Ce fut ainsi le cas lors de son intervention auprès du média US The Atlantic, au cours de laquelle l’ex-ambassadeur tira à boulets rouges sur le gouvernement hébreu et sa gestion du conflit israélo-palestinien :

« Les Israéliens ne feront pas des Palestiniens des citoyens d’Israël. Ils vont donc devoir officialiser la situation qui est, nous le savons, une situation d’apartheid », fustige par exemple Gérard Araud.

Avant d’enfoncer le clou : « Le problème est que la disproportion de pouvoir est telle entre les deux parties que la plus forte peut conclure qu’elle n’a aucun intérêt à faire des concessions. Le statu quo est donc extrêmement confortable pour Israël ».

… Tout comme Trump

Un statu quo que M. Araud impute également à l’administration Trump, coupable à ses yeux d’avoir servi les intérêts du Premier ministre hébreu, Benjamin Netanyahou. D’une part en reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017. D’autre part en transférant l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers la Ville sainte quelques mois plus tard.

Pour information, Paris n’a pas encore réagi après cette sortie médiatique osée.

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