L’OLP entend faire reconnaître par la CPI les crimes de guerre commis par Tel Aviv dans la Bande de Gaza.
Mais la demande de saisine effectuée mardi 22 mai par le ministre des Affaires étrangères palestinien, Riyad Al-Malik, ne s’arrête pas là puisque le document fait également état de crimes contre l’humanité perpétrés « par Israël et ses agents ».
Et pour cause, la tragédie intervenue lundi 14 mai dans la Bande de Gaza – où 62 Palestiniens ont perdu la vie sous les tirs des soldats israéliens en manifestant contre l’inauguration de l’ambassade américaine à Jérusalem – a été d’une violence inouïe. En conséquence, l’OLP attend logiquement de la CPI l’ouverture immédiate d’une enquête, relaie Le Monde.
Tel Aviv reste confiant
Pour autant, l’Etat hébreu estime en retour que cette épée de Damoclès n’en est pas une dans les faits puisqu’il n’a pas ratifié le traité de la CPI, ce qui la rend de facto inéligible sur la question israélo-palestinienne. Le ministère des Affaires étrangères israélien ne s’est d’ailleurs pas privé de qualifier cette menace de « cynique et sans validité juridique », avant d’ajouter que « l’Autorité palestinienne n’est pas un Etat ».
Malgré tout, la CPI est bel et bien compétente pour enquêter sur ce dossier extrêmement sensible, poursuit le média. Et cela, « depuis que l’Autorité palestinienne y a adhéré fin 2014, à la suite de l’échec d’une négociation pour obtenir des Nations unies un calendrier du retrait israélien des territoires occupés de Cisjordanie ».
Pour rappel, la juridiction de La Haye est restée jusqu’à présent très prudente sur la la question israélo-palestinienne en ne franchissant jamais l’étape de l’examen préliminaire, dont la valeur reste « plus symbolique que juridique ».
