A Gaza, une première personne est décédée du Covid-19

Les autorités de Gaza ont signalé 35 nouveaux cas, confirmés cette semaine, ce qui porte le total à 55 sur l’ensemble du territoire palestinien.

La très peuplée bande de Gaza a enregistré son premier mort dû à la crise de coronavirus, samedi 23 mai, selon des officiels, alors que beaucoup craignent que la pandémie ne paralyse le système de santé déjà surchargé du petit territoire palestinien. D’après le ministre palestinien de la Santé, la personne décédée était une femme âgée de 77 ans, qui avait des problèmes de santé sous-jacents et avait été placée dans un hôpital de campagne spécial, près du point de passage frontalier de Rafah, en arrivant d’Égypte.

Les autorités de Gaza, dirigées par le mouvement islamiste du Hamas, ont signalé 35 nouveaux cas, confirmés cette semaine, ce qui porte le total à 55. Toutes les personnes infectées ont été placées dans des installations de quarantaine et d’isolement, désignées pour accueillir les rapatriés de l’étranger. Aucun cas de transmission du virus au sein de la communauté n’a été signalé.

En revanche, le système de santé de Gaza s’effondre sous le poids du blocus israélo-égyptien – qui enserre le territoire palestinien depuis plus de 10 ans -, de la division interne palestinienne et des guerres et escarmouches répétées entre Israël et les groupes militants palestiniens. La bande de Gaza, qui compte 2 millions d’habitants, ne dispose par exemple que d’un peu plus de 60 ventilateurs et souffre d’une pénurie chronique de médicaments.

Depuis la mi-mars, le Hamas a imposé une quarantaine obligatoire dans les hôtels, les cliniques et les écoles pour tous les résidents qui reviennent via Israël et l’Égypte. Avec la récente recrudescence des cas, le mouvement islamiste a déclaré qu’il allait fermer les frontières de Gaza pour tous les arrivants jusqu’à la fin du mois de juin.

Mais vendredi, les mosquées ont été rouvertes pour les prières de midi dans toute la bande de Gaza, les fidèles apportant leur propre tapis de prière, portant des masques, maintenant une distance sociale et recevant du désinfectant pour les mains. Les autorités affirment que la réouverture partielle des mosquées après deux mois de fermeture est intervenue après un succès relatif dans la lutte contre le virus et la prévention d’une épidémie.

Les écoles et les salles de mariage sont restées fermées à Gaza. Le ministère de l’Intérieur du Hamas a déclaré que les parcs publics et d’attractions ne sont pas autorisés à ouvrir pendant l’Aïd al-Fitr, une fête importante marquant la fin du mois sacré du Ramadan, qui commence dimanche 24 mai.

La Rédaction avec AP

 

Crédits photo : A Gaza, vendredi 22 mai, des fidèles musulmans portent un masque pendant la dernière prière du vendredi du mois de jeûne sacré du Ramadan (AP Photo/Adel Hana).

Partages