Sultana Khaya, militante sahraouie pour les droits de l’Homme a été la cible d’une tentative de meurtre par les forces de l’ordre marocaines, selon l’Agence Algérie Presse, rapportant les propose de l’activiste.
Le domicile de la militante a été pris d’assaut par les forces de sécurité marocaine qui ont agressé brutalement les membres de sa famille ainsi que d’autres militants.
Assignée à résidence à son domicile, sis à la ville occupée de Boujdour, Sultana Khaya a affirmé que des forces spéciales de sécurité «ont pris d’assaut» le domicile de sa famille, agressé tous ses membres et tenté de la liquider physiquement, en raison de sa lutte acharnée pour les droits de l’homme dans les villes occupées.
Menacée de mort
Khaya a déclaré à l’APS : «Les forces de sécurité marocaines m’ont clairement menacée de mort si je continue à exprimer mes positions politiques et à briser la tentative des autorités d’occupation d’imposer un black-out sur la cause sahraouie dans les villes occupées.» La commission de communication de la ville occupée de Boujdour a indiqué que «l’agression barbare contre la famille de Khaya se poursuit et les forces de répression marocaines ont perpétré un massacre devant son domicile et attaqué à nouveau ses membres», affirmant que cette agression a également touché la militante Fatima Al Hafidhi et nombre de sympathisants qui étaient venus pour soutenir la famille.
Pour rappel, il y a quelques semaines de cela, Khaya déclarait à la presse internationae : »en tant que fervent défenseur de l’autodétermination au Sahara occidental, j’ai longtemps été une cible pour le gouvernement marocain occupant. J’ai été battu, torturé et enlevé par la police marocaine alors que je participais à des manifestations pacifiques ; après une agression particulièrement violente en 2007, j’ai perdu mon œil droit. »
Victime de viol
Mais ce n’est pas tout, la miltiante dit avoir été violée par les forces de sécurité marocaines. Voici son témoignage : « Parce que je refuse d’être réduit au silence, le Maroc a intensifié ses efforts contre moi à la fin de l’année dernière. Le 19 novembre, alors que je conduisais jusqu’à mon domicile à Boujdour, j’ai été arrêté à un poste de contrôle policier et militaire. Les autorités m’ont forcée à monter dans une voiture de police et m’ont emmenée dans un poste de police voisin, où j’ai été interrogée, agressée sexuellement et on m’a dit de rentrer chez moi et de ne parler à personne. Je suis arrivée à la maison peu de temps après pour le trouver entouré de 21 véhicules de police et de nombreux policiers, qui m’ont physiquement poussé dans la maison. Depuis, je suis confiné de force chez moi. »
