Israël ne cesse de se rapprocher des États du Golfe, qui ont un ennemi en commun, l’Iran.
Les médias israéliens ont rapporté, lundi, que le Premier ministre Benjamin Nétanyahou s’était rendu en Arabie saoudite, pour une « réunion clandestine » avec le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salman. La première rencontre connue entre de hauts responsables israéliens et saoudiens.
D’après un officiel israélien non nommé, Nétanyahou et Yossi Cohen, chef de l’agence d’espionnage israélienne du Mossad, se sont envolés dimanche pour la ville saoudienne de Neom, où ils ont rencontré le prince héritier, qui s’entretenait avec le secrétaire d’État américain en visite, Mike Pompeo.
Selon l’agence américaine Associated Press (AP), le bureau Benjamin Nétanyahou, sollicité, n’a pas répondu aux demandes des journalistes. Pas plus que les responsables saoudiens ou les médias publics, qui n’ont pas immédiatement reconnu la visite du Premier ministre israélien.
Alors que Bahreïn, le Soudan et les Émirats arabes unis (EAU) ont conclu des accords – sous l’impulsion de l’administration Trump – pour normaliser leurs liens avec Israël, l’Arabie saoudite restait jusqu’à présent hermétique à toute volonté de rapprochement. Notamment parce que le roi Salman – père du prince héritier – a longtemps soutenu les Palestiniens dans leurs efforts pour obtenir un État indépendant.
Les observateurs précisent cependant que Mohammed ben Salman, aux manettes depuis 2017 dans tous les dossiers brûlants du royaume, semble plus ouvert à l’idée d’une normalisation des relations avec Tel-Aviv. Riyad a par exemple approuvé l’utilisation de l’espace aérien saoudien pour les vols israéliens vers les Émirats, après une rencontre entre Jared Kushner, le gendre et « Monsieur Moyen-Orient » du président américain, et le prince héritier saoudien.
Israël entretient depuis longtemps des liens officieux avec les États du Golfe, renforcés ces dernières années, alors qu’ils faisaient face à la menace commune iranienne.
Avec AP
