La justice israélienne est soupçonnée d’avoir joué un rôle dans l’enlèvement de milliers de bébés dans les années 50.
Tel Aviv s’embourbe année après année dans une délicate affaire d’enfants disparus en Israël au milieu du XXème siècle peu après la création de l’Etat. Selon l’association Amram, le gouvernement de l’époque aurait couvert de nombreux enlèvements de nourrissons dont les parents biologiques, fraîchement arrivés sur le territoire, étaient issus des communautés juives du Yémen, des Balkans et des pays arabes.
L’objectif ? Que des couples juifs ashkénazes puissent adopter alors qu’ils ne parvenaient pas à le faire jusque-là dans le pays ou à l’étranger. Pour ne pas faire d’émules, les autorités faisaient croire en retour aux familles que leur progéniture était morte.
Un dénouement proche
Visiblement fatigué des conséquences engendrées par ce morbide fait divers, le ministère de la Justice a donc ordonné mercredi 24 janvier l’ouverture des tombes où sont censées reposer les dépouilles de ces enfants. Le but étant de clore ce chapitre en procédant à des analyses génétiques permettant de déterminer qui sont les véritables géniteurs ou si les défunts n’ont pas tout simplement été remplacés.
Du côté de l’association, c’est un large sentiment de satisfaction qui prédomine et ses membres attendent que l’enquête fasse enfin son œuvre. A l’image de Naama Katihi, dont les propos ont largement été relayés par la sphère médiatique : « Cette affaire est très complexe et nous pensons que l’Etat doit (désormais) reconnaître qu’un crime a été commis pour faire avancer les choses » a-t-elle martelé.
Etudiant en master de journalisme, Bertrand Faure se destine à la presse écrite. Passionné de relations internationales, il nourrit un tropisme particulier pour le Maghreb et la région MENA, où il a effectué de nombreux voyages.