Sans surprise, le coronavirus perturbe grandement la donne internationale en matière d’économie touristique.
Une épée de Damoclès d’autant plus menaçante concernant les nations qui vivent principalement de la manne financière issue des visiteurs étrangers. Et le Maroc ne fait logiquement pas exception à la règle puisque la toute nouvelle ligne directe entre Casablanca et Pékin est d’ores et déjà suspendue, relaie Le Monde.
Les ressortissants de l’Empire du Milieu, friants du royaume chérifien, vont donc laisser un trou béant dans l’économie domestique… Et impactés lourdement, par leur absence, les professionnels du tourisme marocains.
Un objectif de 500 000 touristes chinois désormais inatteignable
Un état de fait que surligne amèrement Jalil Madih, directeur général de l’agence de tourisme, Alizées. Ce dernier a effet constaté une avalanche récente d’annulations de réservations de Chinois. Et cela, sur la période allant de la deuxième semaine de janvier à début mars :
« Nous en attendions 250 000 cette année avec cette nouvelle ligne (contre 150 000 en 2019). Mais l’impact négatif est déjà là. Je redoute que mon pays n’atteigne pas de sitôt l’objectif des 500 000 touristes chinois à accueillir, fixé par le gouvernement », déplore ainsi l’intéressé.
Dans les faits, le Maroc se protège contre vents et marées de la menace liée au coronavirus. En conséquence, « des caméras thermiques ont été installées en urgence à l’aéroport Mohammed V de Casablanca. (Le but étant de) vérifier la température des voyageurs. (Ainsi), combinaisons, masques, gants et thermomètres infrarouges sont à portée de main, prêts à l’utilisation », ajoute le média.
Pour information, l’épidémie touche à présent plus de 77 700 personnes à l’échelle planétaire. Dont plus de 1500 hors de Chine.
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