Haitham ben Tarek al-Saïd a fait un don personnel de 23,5 millions d’euros afin d’aider Mascate dans le dossier Covid-19.
Selon Paris Match, cette annonce est issue d’une réunion récente du Comité suprême chargé d’étudier les possibilités de riposte face à la prolifération du Covid-19 sur le territoire omanais. Ce dernier comptant actuellement près de 2000 cas confirmés, 333 guérisons ainsi que 10 décès.
Lors de celle-ci, le successeur de l’emblématique sultan Qabous a réaffirmé que « (l’Etat) ne ménagera aucun effort pour lutter contre la pandémie et limiter sa propagation en vue de protéger la santé des citoyens et des résidents ».
Tourner la page Qabous ibn Saïd
Pour rappel, Haitham ben Tarek souhaite tourner la page Qabous qui dirigea Oman durant 50 longues années. Ce dernier, mort le 10 janvier dernier à l’âge de 79 ans, n’avait pas choisi la voie maritale, et n’avait ni enfant ni frère pour lui succéder. Son cousin, Haitham ben Tarek, a donc rapidement voulu faire table rase du passé…
Et cela, via une campagne de communication qui a débuté par un décret supprimant les paroles de l’hymne omanais se référant à son “encombrant” prédécesseur. Le passage « Qabous est venu par la grâce des cieux. Soyez joyeux et protégez-le dans vos prières » sera ainsi remplacé par « Regardez vers les cieux et remplissez l’univers de lumière. Soyez joyeux et prospères ».
Concrètement, le sultan Qabous a modernisé ce pays de la péninsule arabique et consolidé son rôle d’Etat modéré et neutre dans un Golfe secoué par les tensions. Notamment en raison de l’inimitié entre les Etats-Unis, alliés des Etats arabes de la région, et l’Iran, relaie La Croix.
Oman poursuivra sa politique de non ingérence
De son côté, Haitham ben Tarek, âgé de 65 ans et passionné de sport, reste relativement inconnu sur la scène internationale. Mais selon des experts, qui citent son expérience en tant que sous-secrétaire du ministère des Affaires étrangères, sa vision de la diplomatie est la même que celle de son cousin.
L’intéressé, désigné à l’issue d’une réunion de la famille royale, a d’ailleurs promis de poursuivre « la politique étrangère de non-ingérence de (Qabous) ».
Une hospitalisation en Belgique peu fructueuse
Pour rappel, un établissement de Louvain avait dû annuler l’ensemble de ses réservations jusqu’à fin janvier pour pouvoir accueillir l’ex-leader omanais fin 2019. Qabous ibn Saïd, très malade, avait en effet choisi la ville belge pour se faire soigner.
Son hospitalisation devait alors s’étaler sur les mois de décembre et janvier, période durant laquelle il avait privatisé l’hôtel. Malheureusement, cette opération fut vaine, puisqu’il décéda peu de temps après.
