L’accord de paix signé en septembre 2018 au Soudan du Sud ne pourra pas voir le jour sans un financement adéquat.
Alors que les Sud-Soudanais devront attendre le mois de novembre avant de goûter, éventuellement, à une période d’accalmie politique bien méritée, le gouvernement local entend obtenir un prêt de 500 millions de dollars auprès de la Banque africaine d’import-export pour passer de la parole aux actes dans l’épineux dossier « accord de paix ».
Selon l’Agence Ecofin, qui relaie l’information, cette manne financière (aux conditions encore indéterminées) devrait ainsi compléter les dépenses budgétaires prévues durant l’exercice 2019-2020, et estimées à 1,3 milliard de dollars.
Le but étant de parfaire « la mise en œuvre d’un accord de paix signé en septembre 2018 par le président Kiir et le chef rebelle Riek Machar pour mettre un terme à une guerre civile de près de cinq ans qui a fait plus de 380 000 morts et poussé plus de 4 millions d’habitants à fuir leur foyer ».
Un dossier extrêmement sensible
Pour rappel, comme pressentie depuis mi-avril, la formation d’un gouvernement d’union nationale au Soudan du Sud attendra au minimum encore six mois.
Ce dossier – en gestation depuis septembre dernier et l’enterrement de la hache de guerre entre les deux protagonistes de l’échiquier politique national – n’offre en effet toujours pas les garanties sécuritaires suffisantes pour permettre à R. Machar d’envisager un retour à Juba. Et cela en tant que vice-président, un poste qu’il a déjà occupé par le passé.
Par ailleurs, le chef des rebelles considère également que d’autres points culminants liés aux tractations n’ont pas encore fait l’objet d’un accord définitif. C’est ainsi le cas de l’unification des factions rivales en une seule armée, du tracé des frontières tribales, et du contrôle des violences dans la capitale qui permettrait le retour des déplacés dans leurs maisons.
