Les forces américaines sont entrées en Syrie en 2015, soutenant les forces alliées dans leur lutte contre le groupe État islamique.
L’armée américaine a déclaré, tôt dans la journée de mercredi, qu’elle avait effectué des frappes aériennes dans l’est de la Syrie, sur des zones occupées par des milices soutenues par les Gardiens de la révolution iraniens. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme, un organisme de surveillance de l’opposition, et le collectif d’activistes Deir Ezzor 24 ont déclaré que les frappes aériennes avaient visé le camp d’Ayash dirigé par le groupe Fatimiyoun, composé de combattants chiites originaires d’Afghanistan. Au moins six militants syriens et étrangers auraient été tués dans ces frappes aériennes, Deir Ezzor 24 faisant état de 10 morts.
Deir Ez-Zor est une province stratégique qui borde l’Irak et contient des champs pétrolifères. Les milices soutenues par l’Iran et les forces syriennes contrôlent la région et ont souvent été la cible des avions de guerre israéliens lors de précédentes frappes. En Iran, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a publié un communiqué plus tard dans la journée de mercredi condamnant la frappe américaine « contre le peuple et les infrastructures de la Syrie. » Il a également nié le fait que l’Iran ait un quelconque lien avec les personnes visées.
« Téhéran nie régulièrement armer les milices qui prennent pour cible les forces américaines dans la région, bien que des armes soient liées à ces dernières », avance l’agence américaine Associated Press (AP).
Le commandement central de l’armée américaine a déclaré que les frappes « étaient des actions proportionnées et délibérées visant à limiter le risque d’escalade et à minimiser le risque de pertes humaines ». Il n’a pas identifié les cibles, ni donné le nombre de victimes des frappes, qui, selon l’armée, ont été ordonnées par le président Joe Biden. « Les frappes d’aujourd’hui étaient nécessaires pour protéger et défendre le personnel américain », a déclaré le porte-parole du Commandement central, le colonel Joe Buccino, dans un communiqué.
Selon le Trésor américain, les Fatimiyoun ont livré de nombreuses batailles en Syrie et sont dirigés par la force d’élite iranienne des Gardiens de la révolution. « L’entrepôt d’Ayash est très important pour les milices iraniennes, a déclaré Omar Abu Layla, PDG de Deir Ezzor 24, à l’AP. Nous nous attendons à ce que l’Iran réponde, soit à al-Tanf, soit éventuellement en Irak ». De son côté, le colonel Buccino a ajouté que l’attaque était une réponse à une attaque du 15 août visant les forces américaines, qui avait vu des drones prétendument lancés par des milices soutenues par l’Iran cibler la garnison d’al-Tanf utilisée par les forces américaines.
Crédits photo : Alors vice-président des États-Unis, Joe Biden s’adresse aux participants à la convention 2019 de la Fédération du travail de l’Iowa organisée par l’AFL-CIO à l’hôtel Prairie Meadows à Altoona, Iowa (Gage Skidmore, Flickr).