Le Liban est prêt « à se défendre en cas d’agression d’Israël »

Le président Aoun a fait part à l’ONU de son intention de riposter face aux agressions de Tel Aviv à la frontière libano-israélienne.

Le chef d’Etat libanais, qui recevait lundi le secrétaire général adjoint des Nations unies (ONU) aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, a confirmé que son pays était prêt à contre-attaquer militairement si Israël continuait à déséquilibrer la région. Michel Aoun a notamment évoqué la construction d’un mur à la frontière entre les deux pays, mais aussi la violation par Tel Aviv de l’espace aérien libanais en vue de frappes en Syrie.

« Il s’agit ni plus ni moins que d’une agression contre notre souveraineté », a-t-il renchéri. Avant d’évoquer dans la foulée le rôle de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), toujours plus prégnant face à son encombrant voisin :  « Une réduction de son budget aurait des répercussions négatives sur son rôle, notamment en cette période qui connaît des tensions à la frontière en raison des menaces israéliennes », a-t-il ainsi expressément rappelé à son interlocuteur onusien.

L’ONU rassurante

De son côté, M. Lacroix s’est montré plutôt rassurant en réaffirmant l’étroite coopération entre la Finul et les autorités libanaises. « [Nous sommes] là pour aider à préserver le cessez-le-feu [entre le Liban et Israël], et à créer les conditions d’un apaisement. Nous poursuivrons bien entendu ce rôle » a-t-il ainsi indiqué. Avant d’ajouter qu’une revalorisation des forces internationales au sud-Liban était tout à fait envisageable.

Pour rappel, M. Aoun avait déjà reçu en ce sens le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, le 15 février à Beyrouth. Il s’agissait de la première visite d’un haut responsable de l’administration Trump dans le pays. Preuve que le Liban revient doucement mais sûrement dans les petits papiers de la Maison Blanche.

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