L’Arabie saoudite lève son embargo postal envers le Qatar

Riyad et ses alliés (Egypte, Bahreïn, Emirats arabes unis) amorcent un timide rapprochement avec Doha touché par un embargo depuis 2017.

Comme le révèle Le Figaro, l’Arabie saoudite et ses alliés viennent de mettre fin à un embargo postal imposé au Qatar. Le quatuor lui reproche en effet sa proximité avec Téhéran, grand rival régional de Riyad. Et cela, depuis juin 2017.

Dans les faits, la restauration des services postaux s’affirme comme un petit pas vers la normalisation des relations dans le golfe Persique, bien que les pourparlers pour résoudre le différend entre ces nations sont toujours au point mort.

En conséquence, Doha doit redoubler d’ingéniosité pour maintenir son économie à flot. Mais aussi revoir son système d’importation alimentaire déséquilibré par son actualité géopolitique.

Le coup de pouce omanais 

Et pour cause, avec l’interruption soudaine, il y a presque trois ans, des importations de produits dédiés en provenance de Riyad, les rayons des supermarchés du petit Etat gazier ont logiquement été pris d’assaut. Les autorités locales ont donc dû réagir pour assurer la sécurité alimentaire du pays qui repose actuellement en majeure partie sur la Turquie, l’Iran ou encore le Maroc, relaie La Croix

C’est ainsi le cas pour le lait, par exemple. A cette fin, le gouvernement qatari a créé une ferme spécialisée de grande envergure à 55 km au nord de la capitale. Nommée Baladna, cette laiterie est d’ores et déjà en mesure de fournir à la population un approvisionnement frais et régulier.

De son côté, Oman (neutre dans ce conflit) est venu au secours de son voisin en ouvrant ses ports aux exportations et aux importations du Qatar qui transitaient auparavant par les Emirats. Mascate a ainsi engagé avec le Koweït une médiation pour résoudre la crise diplomatique du Golfe qui n’a pas abouti jusqu’ici, ajoute Le Figaro.

Le Qatar mise aussi sur l’énergie solaire 

Pour rappel, le Qatar et un conglomérat d’entreprises composé de structures publiques locales (60% du capital), du groupe japonais, Marubeni, et du géant français, Total (40% du capital restant), ont signé dimanche 19 janvier un accord évalué à 421 millions d’euros. Ce dernier porte sur la construction de la première centrale solaire de l’histoire de l’émirat. Elle développera ainsi une capacité de 800 mégawatts.

Parallèlement, le ministère de l’Energie qatari a confirmé que le site pourra couvrir « 10% de la demande nationale en période de pointe ». Une aubaine pour Total qui a annoncé que cette opportunité représentait son projet le plus important à ce jour dans ce secteur à fort potentiel. Et pour cause, le groupe dirigé par Patrick Pouyanné n’a jamais construit de centrale de ce calibre.

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