Plusieurs ONG montent au créneau pour dénoncer une censure purement politique.
Orpheline des réseaux sociaux pour « raisons sécuritaires », la société civile tchadienne ne compte pas se laisser faire. Et compte bien faire céder Idriss Déby sur cette mesure dictatoriale mise en place par N’Djamena en mars 2018. Et cela, à l’occasion du polémique changement de constitution visant à renforcer les pouvoirs de la présidence.
En ce sens, l’association Internet sans frontière (ISF) s’est associée avec plusieurs structures similaires et avocats pour obtenir la levée de cette restriction.
« Cela fait plus d’un an que nous n’avons plus accès aux réseaux sociaux. Nous exhortons donc le gouvernement tchadien à mettre fin à une mesure de censure qui viole le droit à la libre expression et entrave les opportunités pour la jeunesse tchadienne », confirme ainsi Julie Owono, la présidente d’ISF.
La solution VPN
Pour autant, ce combat semé d’embûches risque de s’étendre dans le temps, indique le média belge, La Libre. Et pour cause, un collectif d’avocats a déjà échoué dans cette quête après avoir poursuivi en août dernier les deux principales compagnies de téléphonie mobile du pays. A savoir Airtel et Tigo, coupables selon eux d’avoir bloqué l’accès aux réseaux sociaux. Un recours rejeté le mois dernier par la cour d’appel de la capitale.
Pour information, il est actuellement possible de se connecter aux « précieuse sésames » sur le territoire en utilisant des réseaux privés virtuels (VPN). Malheureusement, leurs prix restent désespérément prohibitifs.
