La milice pro-iranienne menace Tel Aviv de représailles après une attaque au drone armé contre son fief de la capitale libanaise.
L’information a été confirmée dimanche par le chef du Hezbollah au pays du Cèdre, Hassan Nasrallah. Selon l’intéressé, cette attaque de l’Etat hébreu serait survenue avant l’aube dans la banlieue sud chiite de Beyrouth. L’offensive aurait alors ciblé « un (individu) en particulier », dont l’identité n’a pas filtré.
En retour, H. Nasrallah a prévenu le gouvernement israélien que la riposte n’allait pas tarder. « Je dis à l’armée israélienne aux frontières. Dès cette nuit, préparez-vous, et attendez-nous un jour, deux, trois, quatre ! », a-t-il ainsi martelé. Avant de poursuivre : « Ne vivez pas, ne vous reposez-pas, ne soyez pas rassurés. Et ne pariez pas un instant que le Hezbollah va permettre de telles agressions. »
De son côté, Tel Aviv a tué l’affaire dans l’œuf en annonçant la neutralisation samedi soir, en Syrie, d’une attaque iranienne de drones contre son territoire.
Israël surveille étroitement le Liban
Pour rappel, Israël a lancé en décembre 2018 l’opération « Bouclier du Nord » afin de blinder sa frontière avec le voisin libanais. Dans les faits, l’Etat hébreu construit un mur destiné à couvrir 130 km de frontière commune.
Benjamin Netanyahou entend ainsi contrecarrer les plans du Hezbollah qui tente de déjouer la surveillance de l’ennemi héréditaire en créant également des souterrains. Le Premier ministre israélien a d’ailleurs rappelé début juillet que son pays ne laissera pas une once de répit à Téhéran. Une déclaration incluant le Liban, ainsi que les positions iraniennes en Syrie.
… Mais aussi la Syrie
Concrètement, la République islamique a dépêché depuis 2011 des centaines de conseillers militaires (membre des Gardiens de la révolution) et des milliers de combattants chiites (libanais membres du Hezbollah, miliciens afghans, irakiens ou pakistanais) pour combattre la rébellion syrienne. Mais aussi sauver le président Bachar al-Assad.
Solidement installé sur le territoire, l’Iran projette ainsi « de créer une voie de transit, ferroviaire et routière, pour acheminer son pétrole et son électricité de Téhéran jusqu’à la mer Méditerranée », confirme Le Point. Sans surprise, « cette présence aux portes d’Israël s’affirme comme un véritable casus belli pour Tel-Aviv ». Sachant que l’Iran surfe également sur la guerre civile « pour établir des bases localement et transférer des missiles de précision à son allié du Hezbollah ».
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