Doha a acquis un savoir-faire certain, grâce à l’organisation du Mondial 2022, qu’elle saura réutiliser à l’avenir.
Bien évidemment, dans le contexte de la pandémie que nous connaissons depuis des mois, il est encore difficile de se projeter dans l’organisation – et plus encore dans la participation – de grands événements sportifs d’importance mondiale. Le débat autour des Jeux Olympiques de Tokyo en témoigne largement. Pour autant, le Qatar, qui accueillera la Coupe du Monde de football en décembre 2022, compte bien placer ses pions dans les mois à venir, en décrochant l’organisation de nombreuses autres compétitions majeures.
Depuis plusieurs années, le Golfe cherche à attirer l’attention sur sa capacité à être force d’attraction pour la culture et le sport de renommée mondiale. Et, parmi les monarchies, c’est un peu à qui marquera le plus les mémoires par le succès sans faille d’un événement historique pour un petit pays. Dans cette course effrénée, Doha a déjà gagné des points, en organisant du 21 novembre au 18 décembre 2022, jour de sa fête nationale, la première Coupe du Monde de football dans un pays arabe.
Hubs incontournables
Depuis des années, Doha et Dubaï, comme Abou Dhabi d’ailleurs, sont devenues des hubs incontournables pour le trafic aérien mondial – s’agissant en particulier des passagers européens vers l’Asie – ; cela doit désormais permettre à ces villes de devenir, comme Dubaï l’est déjà depuis longtemps, une destination touristique finale en soi, et non plus uniquement un point de passage. D’ailleurs, dans la stratégie du Qatar pour 2030 (QNV 2030), la diplomatie culturelle et sportive est un objectif clair, et ce depuis des années.
Jeux asiatiques
Le petit émirat compte désormais profiter de la fenêtre médiatique dont il dispose déjà pour décrocher l’organisation d’autres événements sportifs, stratégiques, aussi bien en termes d’importance pour le public que de prestige pour son image. D’autant plus que la diplomatie du sport transforme également en profondeur les pays hôtes : 90 % des équipements sont achevés pour le Mondial 2022, dont deux stades et un métro, le tout avec le souci du respect d’une politique environnementale dont la mise en place est urgente dans toute la région du Golfe.
Doha a acquis un savoir-faire certain, grâce au monde du ballon rond, qu’elle saura réutiliser à l’avenir. En 2030, le Qatar accueillera les Jeux asiatiques, mais avant cela, rien qu’en 2021, organisera pas moins de 60 manifestations sportives d’envergure, en football, en beach-volley, en tennis de table et en volley-ball entre autres.
Crédits photo : Inauguration, en mai 2019, du stade Al-Wakrah, au sud de Doha, la capitale du Qatar (Ibrahem Alomari/Reuters).
