Soudan du Sud : la malnutrition touche 48 % de la population

L’ONU tire le signal d’alarme sur le dossier sud-soudanais où la famine commence lourdement à se faire sentir.

La situation sanitaire ne cesse en effet de s’aggraver dans ce pays ravagé par la guerre civile depuis décembre 2013. Aujourd’hui, les experts onusiens présents sur place n’hésitent plus à appuyer sur les qualificatifs en parlant de famine extrême frappant la population. 48 % des habitants en souffriraient ainsi selon les chiffres relayés par France Info. Soit 5,3 millions de personnes, sachant que le Soudan du Sud a connu en 2017 une recrudescence en la matière de 40 %.

Pire, la barre des 7 millions de personnes pourrait très vite être franchie si rien n’est fait pour enrayer ce marasme, résume l’Unicef. « L’amélioration de l’accès aux populations et une aide humanitaire massive ont réussi à contenir la famine l’an passé. Malgré tout, les prévisions en terme d’insécurité alimentaire n’ont jamais été aussi mauvaises qu’elles le sont aujourd’hui », souligne le rapport de l’ONG.

L’homme premier responsable 

Sans surprise, la cause de cette malnutrition n’est absolument pas imputable aux conditions climatiques arides, mais à l’homme tout simplement, conclut l’ONU de son côté. Les stocks de denrées de première nécessité ne suffisent donc plus pour inverser cette courbe, tandis que l’inflation augmente de facto. Une situation obligeant la population à se déplacer pour subvenir à ses besoins.

Pour rappel, le Soudan du Sud avait déjà connu l’année dernière une période de famine intense entre février et juin.

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